Licence Novice : la France n’est plus seule…

Après le Royaume-Uni qui se demande comment attirer plus de jeunes au radio-amateurisme malgré une Foundation Licence en fonction depuis 2002 et un total de 80 000 licences.

Après les USA qui se posent la même question malgré un « all time high » de plus de 720 000 licences et qui envisagent de proposer une nouvelle Licence d’entrée dans l’activité.

Après le constat de la déclinaison du radio-amateurisme en Australie malgré une Foundation Licence en place depuis des années.

Après que la France se soit vue supprimer de facto sa licence novice F0 par l’administration en 2012, c’est au tour de la Suède, et son association IARU, la SSA, de se voir refuser la proposition de créer une licence d’entrée type novice par son administration de tutelle.

« Le régulateur Suédois des télécommunications, PTS, a rejeté en Février dernier, l’idée d’une licence d’entrée. D’après la SSA, l’association membre de l’IARU en Suède, le PTS a ‘catégoriquement rejeté’ la proposition, et la SSA doit maintenant trouver de nouvelles façons de motiver les futurs radioamateurs (cela rappelle des souvenirs à certains ?).

‘L’avenir du radio-amateurisme en Suède est un problème urgent qui sera discuté à la prochaine réunion sur Fårö’, a déclaré la SSA. Cette dernière estime que moins de 100 nouveaux licenciés rejoignent les rangs des radioamateurs chaque année’
 »

Le texte intégrale de l’information, en anglais, sur le site de l’ARRL.

 

F8BXI

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Le voyage est la récompense…

8 commentaires à propos de “Licence Novice : la France n’est plus seule…”

  1. Salut Philippe,

    Là aussi, on n’a pas les raisons du refus de la part de la Suède. C’est dommage.

    Toujours est-il, je continue à défendre l’idée que tant qu’on n’aura pas analysé auprès de qui on souhaite vraiment faire la promotion du radioamateurisme, on n’arrivera pas à attirer du monde.
    On pense que les “jeunes” fonctionnent comme les “vieux” et on se plante royalement. On passe complètement à côté du mouvement makers également.

    J’ai démarré une étude pour mon boulot sur la génération Y dans le but de mieux comprendre ces nouveaux arrivants dans notre entreprise et c’est là que tu tombes de haut. Rien à voir avec nous.

    Une F0 comme on l’a connue est en complet décalage. Mais je ne comprends pas pourquoi on s’acharne à refuser l’existence d’une licence novice non plus…

    73
    Jérôme F4FLO

    • Salut Jérôme,

      Entièrement d’accord avec toi sur le fond : vers qui faire la promotion du radio-amateurisme ? C’est d’ailleurs si flagrant qu’on voit bien qu’aucune association n’est capable de répondre à cette question. Simplement parce qu’aucune association ne s’est posé la question sérieusement.

      D’autre part, les associations sont tellement le nez dans le guidon pour seulement survivre, qu’elles ne veulent surtout pas se poser cette question. Car cela limiterait leur champ de recrutement ce qu’ils ne veulent absolument pas pour de simples raisons financières et de pouvoir. Pourquoi aucune association n’annonce le vrai chiffre de leurs adhérents ? Parce qu’ils sont en régression flagrante pour la plus grosse, et avec un nombre d’adhérent ridicule pour les autres. Tout en sachant que la totalité des adhérents de toutes les associations représente à peine le tiers du total des radioamateurs !

      Enfin, sur le fait de vouloir, réclamer, exiger, une licence novice, d’entrée, de base, ou quelle que soit son nom, n’est qu’une solution de facilité pour ne pas se poser les questions essentielles : doit-on s’en tenir à la définition du service amateur ou doit-on définitivement transformer cette activité en CB de luxe ?

      Dans le premier cas on reste comme on est et on met le paquet sur la promotion et la formation ; dans le second, on réclame une licence novice et on tape tout azimut, sans autre but que de recruter pour augmenter la possibilité d’adhésion et donc de financement des associations.

      73,
      Philippe

  2. Tu es probablement plus aux faits que moi sur l’état de santé des associations car je n’ai pas trop le temps de me plonger dans la vie associative en général, en ce moment et toi, tu y as mis le nez dedans pendant quelques années à mon avis. Mais il faut avouer qu’en lisant sur divers sites les infos glanées à droite et à gauche, la France n’est pas un cas isolé.

    Ce concept de CB de luxe, tu sous-entends les QSO “jardinage” ou les QSO “faïve naïne” (comme ceux que j’ai fait sur TU7C et 5U5R ce matin d’ailleurs…); ou bien les deux ?
    Car très honnêtement, faut quand même avouer que de nos jours, les 3/4 des QSO qu’on entend sur les bandes radioamateurs sont de ce type là. Je dirais même que le plus dramatique, c’est que les QSO d’ordre technique ou les discussions comme nous avons là, n’ont plus vraiment lieu sur l’air mais plutôt sur Internet. C’est notamment pour ça que je ne comprends pas pourquoi on continue à vouloir absolument dissocier les deux… Mais c’est un autre problème.
    Ce concept de CB de luxe est une solution de facilité Philippe. Et même si c’était une licence avec un accès à seulement le 20m en SSB. On ne voit que ça en ce moment : des gars qui remplissent des cases alors tu m’étonnes, ça marcherait une licence novice qui n’a pour but que de faire un DXCC ! Mais est ce ça que nous voulons vraiment ?

    Non personnellement, je pense qu’il faut trouver le savant mélange qui permettrait de pouvoir expérimenter des modes numériques et quelques accès sur les bandes HF sur des portions restreintes avec une puissance modérée.
    Je pensais même qu’un accès à une portion basse du 10m permettrait aux cibistes de “recycler” certains de leurs appareils qui ont déjà accès à cette bande. Encore que lorsque je vois les shacks de certains cibistes, ils ont déjà accès théoriquement à l’ensemble des bandes HF HI !
    Donner l’accès à des portions de bandes HF en QRP, c’est aussi avec en arrière-pensée que ça peut donner l’envie aux opérateurs de se lancer dans la construction OM avec ces petits TRX CW faciles à assembler.
    Les modes numériques, c’est un incontournable. L’interfaçage avec un ordinateur est une ouverture vers la génération Y qui est née avec ça et qui ne vit qu’avec un portable ou une tablette. Il y a tant à faire dans ce domaine et les innovations viendront d’eux même si on peut regretter parfois qu’ils sont plus à même d’assembler des choses existantes et que de les élaborer.

    Pour finir, je suis personnellement résigné car le radioamateurisme n’a plus le vent en poupe et je suis désespéré de voir à quelle vitesse vont les choses en France (accès bandes 60 et 4m, licence novice…) et la façon qu’on a de détruire tes idées.
    Je ne parle même pas de mon loisir à mon entourage, c’est pour dire…

    • Je vais essayer de te répondre simplement :

      Mais il faut avouer qu’en lisant sur divers sites les infos glanées à droite et à gauche, la France n’est pas un cas isolé.

      Non, la France n’est pas un cas isolé. Et c’est ce que je me tue à tenter d’expliquer au travers de ces nombreux billets qui expliquent que ce n’est pas parce que tu as 80 000 licences et une Foundation licence que tu n’es pas confronté au problème du recrutement des jeunes, problème qui est en fait d’assurer le renouvellement des générations, ce qui n’est plus le cas. Idem quand tu as 750 000 licences et que tu te poses encore la question — alors que tu fais un boulot remarquable depuis 15 ans sur le sujet — de recruter au niveau novice et toujours avec une population vieillissante.

      Ce concept de CB de luxe, tu sous-entends les QSO « jardinage » ou les QSO « faïve naïne » (comme ceux que j’ai fait sur TU7C et 5U5R ce matin d’ailleurs…); ou bien les deux ?

      Le principe de la CB de Luxe, c’est de dire qu’aujourd’hui (pour des tonnes de raisons fallacieuses) on n’a pas besoin de connaitre la technique pour faire fonctionner une station radioamateur. Du coup, on te propose de créer une licence avec le strict minimum de connaissance et tous les droits que donne une full licence. Et pour y faire quoi ? De la discute, du château, des moulins, des colombiers, du Diaixe, du concours, et autres activités de pur loisir décérébré. Tu regarderais la TV que le résulat serait le même 🙂

      Sur le contenu, toute la problématique est d’ordre moral, éthique. Quand tu as une règlementation précise mais que personne ne fait respecter sur le terrain, tu te retrouves comme dans la société civile, avec des débordements qui sont liés aux milieux dans lesquels tu as recruté.

      Du coup, quand tu as du matos commercial, que tu l’as assemblé en connectant des fils — comme on le fait d’un ordinateur dont on achèterait les pièces –, que tu ne sais pas comment il fonctionne, qu’en plus cela ne t’intéresse pas, et que tu n’es pas puni quand tu ne respectes pas le contenu de ce qui est autorisé dans les échanges, tu as ce que tu entends sur l’air. Pourquoi c’est le bordel dans les expés DX moyenne ou même petite ? Pourquoi il y a-t-il autant de monde à faire du concours ? Parce que cela ne demande qu’un strict minimum de connaissance ! Je ne parle pas des gars sérieux qui font ça correctement, sérieusement et avec des objectifs précis, mais de la masse des gars à l’origine du bordel engendré par ces activités.

      Donner l’accès à des portions de bandes HF en QRP, c’est aussi avec en arrière-pensée que ça peut donner l’envie aux opérateurs de se lancer dans la construction OM avec ces petits TRX CW faciles à assembler. Les modes numériques, c’est un incontournable. L’interfaçage avec un ordinateur est une ouverture vers la génération Y qui est née avec ça et qui ne vit qu’avec un portable ou une tablette. Il y a tant à faire dans ce domaine et les innovations viendront d’eux même si on peut regretter parfois qu’ils sont plus à même d’assembler des choses existantes et que de les élaborer.

      Deux choses sur ce sujet :

      1 – Que penser des UK (RSGB/Offcom) qui montent une Foundation Licence en interdisant aux impétrants de construire ? Logique puisqu’ils n’ont pas le niveau technique requis pour cela mais uniquement la méthode pour faire des QSO ! Et 15 ans après de se poser la question du pourquoi ils ont plein de membre mais ni plus de jeunes, ni de gens réellement actifs ou encore pérennes dans l’activité…

      2 – Si l’on veut vraiment une licence novice pour que les gens y viennent facilement et que l’on recrute vite et beaucoup, il faut faire une licence qui donne droit à tout ce qu’une licence F4 autorise, y compris la construction, avec un examen complet côté règlementation et simplifié côté technique. Et on limite cette licence dans le temps. Une fois passé et réussi l’examen, ton certificat est acquis à vie. Par contre, la validité de ton indicatif est limitée dans le temps (comme un indicatif spécial, il suffit d’en changer les limites). Licence non CEPT pour conserver une carotte de ce côté là aussi.

      Dans la limite de temps et en tous cas, avant sa fin, si l’on veut conserver le bénéfice de son indicatif de manière illimitée, il suffit de passer un examen technique complémentaire qui apportera les bases manquantes du premier examen.

      Côté administration, le programme existe déjà, il suffit d’alléger les questions de la parie technique. Ils encaissent deux règlements d’examen au lieu d’un. Ils adaptent la limitation de l’indicatif dans le temps (rien de compliqué, c’est déjà le cas pour les indicatifs spéciaux). Je crois que l’URC à une époque proposait de ne rien changer mais d’accorder un niveau en fonction d’un pourcentage de bonnes réponses. Ce n’est pas très éloigné, peut-être plus lisible de l’extérieur.

      Cette proposition permet de répondre à différents cas comme le fait de pouvoir tester une activité vite et sans trop de contraintes (regarde le programme des licences CEPT actuelles, c’est pas un cadeau) et surtout, en grandeur nature (avec tous les privilèges). Il est à peu près certain qu’une personne intéressée passera à l’étape suivante avant la fin du délai et beaucoup plus facilement que si le niveau était très différent. De plus, comme il n’y a pas de limite, tout peut être testé. Comme ce sont les mêmes privilèges que ceux en place, l’intégration avec le milieu me semble plus facile et plus simple. Il y aura peut être même plus d’émulation pour les radioamateurs en place de faire évoluer rapidement l’impétrant en l’encadrant et le formant. Dernière chose, ne pas différencier les licences par un nouveau préfixe mais conserver la suite logique d’attribution des indicatifs. Dans la logique, il suffit de passer un bout d’examen pour le conserver. Et du boulot en moins pour la gestion.

      Pour finir, je suis personnellement résigné car le radioamateurisme n’a plus le vent en poupe et je suis désespéré de voir à quelle vitesse vont les choses en France (accès bandes 60 et 4m, licence novice…) et la façon qu’on a de détruire tes idées.
      Je ne parle même pas de mon loisir à mon entourage, c’est pour dire…

      La motivation suit des parcours proches des montages russes mais il n’y a aucune raison de se laisser abattre. Nous sommes encore (pour combien de temps ?) dans une période qui est favorable à tout ce qui touche à la bidouille électronique et informatique.

      Pour ma part, j’ai toujours espoir que des plus jeunes (que moi et que la moyenne d’âge des CA des associations) puisse percuter un jour sur le sujet et aille déloger les vieux sbires ou prennent le temps de créer leur propre structure pour tirer l’activité vers un avenir plus serein.

      73 et merci d’animer le débat 😉
      Philippe

      • Bonjour aux écrivains qui malheureusement ne sont pas les décideurs et aux lecteurs que j’espère nombreux.

        Je reprends votre texte qui est fondamental pour un avenir prospère..

        Si l’on veut vraiment une licence novice pour que les gens y viennent facilement et que l’on recrute vite et beaucoup, il faut faire une licence qui donne droit à tout ce qu’une licence F4 autorise, y compris la construction, avec un examen complet côté règlementation et simplifié côté technique. Et on limite cette licence dans le temps. Une fois passé et réussi l’examen, ton certificat est acquis à vie. Par contre, la validité de ton indicatif est limitée dans le temps (comme un indicatif spécial, il suffit d’en changer les limites). Licence non CEPT pour conserver une carotte de ce côté là aussi.

        Je limiterai cette licence suivant l’age de l’OM:

        de 0 à 55 ans 10 ans sans Cept
        de 55 a 99 ans avec Cept A cet âge nombreux d’entre nous j’ose espéré ont un petit coin de ciel bleu, en dehors du pays national.

        Il faut reconnaître que bon nombre de nouveaux radioamateurs rejoignent la grande famille après que leur petite famille soit sur les rails.
        Qu’il devient de plus en plus difficile l’âge aidant pour les auto-didactiques de s’investir deux années durant pour un hypothétique HAREC.

        Bien a vous

        Christian PERET

  3. Bonjour à tous les lecteurs

    J’aurai une petite question à vous poser, pourquoi toujours opposer la plus grosse association et les autres que vous qualifiez de petites ou de groupuscules… Une association ne rayonne pas par son nombre d’adhérents “payants” mais par le nombre de personnes qui sont en adéquation avec ses buts et sa ligne directrice votée lors des AG. Evidemment pour pouvoir appliquer une certaine politique il faut des moyens financiers que donnent les cotisations… De plus on ne peut pas comparer l’adhésion d’une personne morale et d’une personne physique qui ne représente qu’elle même alors que la personne morale représente l’ensemble de ses adhérents…

    Pourquoi écrire aussi que les associations ne savent pas vers qui elles feront de la promotion, ou elle n’ont pas de ligne directrice. La politique générale d’une association est votée en assemblée générale et si à l’assemblée générale suivante le bilan moral fait état que la politique ne convient pas ou au contraire qu’elle a atteint ses objectifs alors on réajuste…

    L’URC a décidé de se tourner vers les jeunes, de développer dans les établissements scolaires, des radioclubs, et non les jeunes ne nous regardent pas comme des papys ou des mamys arriérés qui font du morse… Nous avons un partenariat avec l’éducation nationale et la formation radioamateur fait partie intégrante du cursus scolaire. Cela entre totalement dans le cadre d’une nouvelle façon d’enseigner cela fait appel à de la pédagogie transversale. La radio enseignée à l’école vient compléter un enseignement didactique par la pratique aussi bien en mathématiques qu’en sciences physiques… Là seule différence entre les jeunes et les vieux c’est que les vieux n’avait pas internet et que lorsqu’ils voulaient s’instruire ils poussaient la porte des clubs, alors qu’un jeune aujourd’hui il tape sur Google pour avoir sa réponse… Il ne faut donc plus attendre “le client” tranquille derrière la station du radioclub, mais aller là où sont les jeunes c’est à dire dans les écoles…

    Faut il plusieurs classes de licence ? La réponse est résolument oui, car si effectivement on va dans les écoles, il faut adapter les niveaux de licences au public que l’on vise. Attention tout dépend de ce qu’on appelle passer une licence. Si devenir radioamateur consiste à apprendre par coeur un certain nombre de formules sans les comprendre pour obtenir le graal de l’examen, alors oui n’importe qui peut le faire et les jeunes sont plus aptes à réussir car leur mémoire est intacte. Mais si on veut que cette licence soit réellement comprise et assimilée, alors un élève de CM2 ne peut pas comprendre les mêmes notions qu’un élève de première S, et il faut donc plusieurs niveaux dans les licences.

    Vous seriez étonnés de voir comment les jeunes sont intéressés par le radioamateurisme, comment ils sont avides de connaissances, comment ils ont envie de manier le fer à souder et qu’ils s’intéressent à la CW. Il y a 10 jeunes futurs radioamateurs au lycée de Lillers et un magnifique radioclub équipé avec des antennes satellites http://www.f4ks.fr Depuis 2 ans que le programme existe, pour la première fois en 2016, le nombre de nouveaux licenciés a été supérieur au nombre de décès…

    Tous les lycéens ne deviendront pas radioamateurs, mais il faut planter les petites graines qui feront qu’un jour peut être la graine se développera et un nouveau radioamateur naitra

    La vérité est peut être ailleurs qu’à l’IARU et ses membres…
    73 à vous

    • Bonjour Sylvie,

      Merci de participer. Je vais essayer de répondre à vos quelques interrogations et ajouter mes commentaires pour le reste.

      J’aurai une petite question à vous poser, pourquoi toujours opposer la plus grosse association et les autres que vous qualifiez de petites ou de groupuscules…

      Pour deux raisons. La première est que c’est une réalité. Le REF c’est environ 5000 adhérents, en régression, comme tout le monde. L’URC c’est combien ? Le jour où vous, et les autres ‘groupuscules’, afficherez clairement et sans ambiguïté le nombre de vos adhérents, qu’ils soient moraux ou physiques, nous pourrons parler sur un même pied d’égalité.

      D’autre part, si l’on vous ‘oppose’ c’est tout simplement parce que vous vous opposez continuellement. Que ce soit sur l’indicatif FX0ISS de Thomas Pesquet jusqu’à se ridiculiser publiquement à la difficulté de comprendre qu’un indicatif radioamateur est une donnée personnelle, on ne peut pas dire que vous ne vous opposiez pas les uns et les autres. Il suffit de lire vos bulletins.

      Il ne vous a pas échappé que nos deux principaux problèmes sont : 1 – un immense problème de recrutement qui induit un non renouvellement des générations et 2 – un climat et une organisation associative qui ne favorisent pas la fédération des bonnes volontés pour travailler sur ce sujet du recrutement, et par conséquent sur la promotion du radio-amateurisme.

      Une association ne rayonne pas par son nombre d’adhérents « payants » mais par le nombre de personnes qui sont en adéquation avec ses buts et sa ligne directrice votée lors des AG.

      Il y a deux problèmes avec cette vision. Le premier est que le REF n’a strictement rien fait pour que ses adhérents puissent voter à distance sur les rapports moral et financier. De fait, ceux qui se déplacent étant souvent des ‘aficionados’ et représentent peu d’opposition, les votes sont quasiment toujours pléthorique (100% de votes OUI pour le rapport financier de l’AG de Toulouse alors que le Trésorier n’y est pour rien).
      Le second est que dans les AG de l’URC, et jusqu’à preuve du contraire, il n’y a guère de représenté que les membres du bureau et du CA et très très peu, si ce n’est aucun, adhérents ‘de base’. Alors que vous soyez d’accord entre vous, je l’espère pour la pérennité de votre association. D’autre part, je n’ai pas connaissance de sollicitation de votre base d’adhérents — sondage, mailing — pour savoir si elle vous suit dans vos objectifs. Dans les deux cas, ce qui sera mis en place en AG ne sera que le reflet du bureau en place.

      Quant à la dernière groupusculaire, on ne connait d’elle que le nom de son président. C’est un peu léger pour faire confiance.

      Evidemment pour pouvoir appliquer une certaine politique il faut des moyens financiers que donnent les cotisations…

      C’est là où le bât blesse 🙂 Nous avons deux associations principales. La première, le REF, qui a des moyens financiers mais aucune idée et surtout personne pour les suivre sur le terrain de la promotion. Quand je parle de promotion, c’est de promotion grand public, pas de messes noires entre convaincus. La seconde l’URC, qui semble être très active mais sans moyen financier pour assouvir ses ambitions. Quel gâchis !

      Mon avis personnel est que nous n’avons pas les moyens, aussi bien en main d’œuvre que financiers, pour multiplier le nombre d’associations dans notre activité. Cela ne fait que diviser les efforts et les finances pour une activité totalement invisible du grand public.

      De plus on ne peut pas comparer l’adhésion d’une personne morale et d’une personne physique qui ne représente qu’elle même alors que la personne morale représente l’ensemble de ses adhérents…

      Je ne sais à quoi vous faites allusion, mais un adhérent est un adhérent, qu’il soit physique ou moral. Dans les deux cas il y a une adhésion qui entre financièrement et une adhésion qui s’exprime par un vote.

      Pourquoi écrire aussi que les associations ne savent pas vers qui elles feront de la promotion, ou elle n’ont pas de ligne directrice. La politique générale d’une association est votée en assemblée générale et si à l’assemblée générale suivante le bilan moral fait état que la politique ne convient pas ou au contraire qu’elle a atteint ses objectifs alors on réajuste…

      Parce que c’est vrai 🙂 Relisez mon passage au-dessus. Au REF, l’AG ne décide rien de la politique du REF à venir. Elle ne fait qu’avaliser les actions de l’année écoulée. C’est le quitus du rapport moral. C’est le CA qui décide de la politique à mener, CA élu en AG. Comme on ne peut voter à distance contre les rapports (en dehors des procurations), ce fonctionnement n’est pas prêt d’être remis en cause. Idem à l’URC et en rapport avec ce que j’écris juste au-dessus.

      Aucune association radioamateur en France ne réalise de promotion vers le grand public. Pour se faire, il faut se rendre à des évènements grand public où l’on montre nos spécificités. Non, pas les foires à la saucisse avec un indicatif spécial ou au fond d’une mine ou encore en célébrant des faits de guerre comme celle de 14, mais en montrant notre savoir faire technique.

      Les seules promotions de ce type qui ont été réalisées l’ont été par des radio-clubs dans des Maker Faire. Le reste n’est pas significatif.

      Vous avez voulu vous démarquer en créant une activité ‘Faites le vous même’ http://www.csral.f1psh.info/?paged=4 avec le radio club F4KIS. Alors qu’un peu plus tard avait lieu la Maker Faire Lille. Et c’est là qu’il fallait être pour toucher du monde.

      C’est une bonne compétence que de savoir prendre l’air du temps. Encore faut-il que la réalisation soit à la hauteur.

      L’URC a décidé de se tourner vers les jeunes, de développer dans les établissements scolaires, des radioclubs,

      C’est très bien. Le scolaire est un domaine à exploiter continuellement et à l’année avec des projets suivis. C’est effectivement dans le but de semer les graines de l’intérêt pour de futurs potentiels radioamateurs. Mais ce n’est pas la seule voie. Que vous connaissiez bien le domaine et que vous ayez vos entrées de par votre métier, c’est un avantage. On peut juste regretter que ces initiatives ne soient que locales alors que l’URC est une association nationale. Et nous rebouclons sur la hiérarchisation des associations.

      On tourne donc en rond car pour assouvir ses projets et ambitions, il faut des idées, des stratégies, et surtout, des moyens financiers pour relayer au plan national ce que l’on est capable de faire au plan local. Mais si cela peut vous rassurer, le fait d’avoir les sous du REF ne fait pas pour autant qu’il savent les utiliser.

      Par exemple, plusieurs radio-clubs ont investi des Maker Faire locales. La Maker Faire Paris est organisée dans le cadre de la Foire de Paris. C’est un évènement national où les visiteurs viennent de la France entière. Pensez-vous que le REF se saisisse de l’affaire pour y installer un stand du REF et y inviter les radio-clubs locaux à présenter des animations techniques ? Cela ferait en même temps la promotion du REF, du radio-amateurisme, des radio-clubs, de la technique, du savoir-faire. Mais bon, le centre du monde étant situé à Tours… 😉

      Dans un monde idéal, je transformerais l’URC en un gros radio-club, je l’affilierais au REF et demanderais des financement pour les projets 😉

      73 et merci de votre participation,
      Philippe

      • Bonjour,

        Comme je ressent beaucoup d’idées révélatrices de bon sens, je me remets au clavier.

        Pour vous citer :

        Dans un monde idéal, je transformerais l’URC en un gros radio-club, je l’affilierais au REF et demanderais des financement pour les projets 😉

        Je serais pour,

        Avec quand même des modifications majeurs.

        Pour vous citer

        C’est là où le bât blesse 🙂 Nous avons deux associations principales. La première, le REF, qui a des moyens financiers mais aucune idée et surtout personne pour les suivre sur le terrain de la promotion. Quand je parle de promotion, c’est de promotion grand public, pas de messes noires entre convaincus. La seconde l’URC, qui semble être très active mais sans moyen financier pour assouvir ses ambitions. Quel gâchis !

        Pour vous citer :

        l’AG ne décide rien de la politique du REF à venir. Elle ne fait qu’avaliser les actions de l’année écoulée. C’est le quitus du rapport moral. C’est le CA qui décide de la politique à mener, CA élu en AG. Comme on ne peut voter à distance contre les rapports (en dehors des procurations), ce fonctionnement n’est pas prêt d’être remis en cause.

        Pour vous citer

        C’est très bien. Le scolaire est un domaine à exploiter continuellement et à l’année avec des projets suivis. C’est effectivement dans le but de semer les graines de l’intérêt pour de futurs potentiels radioamateurs. Mais ce n’est pas la seule voie. Que vous connaissiez bien le domaine et que vous ayez vos entrées de par votre métier, c’est un avantage. On peut juste regretter que ces initiatives ne soient que locales

        Pour moi ici nous avons fait une petite synthèse du mal aître de notre petit microcosme.

        Je sais que les deux parties lirons :

        Voici donc ma proposition:

        Oui pour une fusion,et remaniement fondamental, en prenant le bon citer plus haut en remplacement du moins bon actuellement.

        Une nouvelle dénomination s’impose bye bye REF et URC viva XXX

        Un nouveau CA majoritaire qui reprendra les idées innovatrices reprisent dans les commentaires ci-dessus.

        La Présidence a un des deux le Secrétariat a l’autre et des trésorier des deux.

        Je suis un utopiste, votre bonne lecture me faisant du bien.

        Cordialement

        Christian Peret

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