Qu’est-ce que le QRP ?

Plusieurs sujets sont apparus sur différentes listes, notamment la liste KX3 et QRP-L. Elles font ressortir ce vieux serpent de mer qui consiste à savoir si le fait d’avoir quelques tonnes d’aluminium et des antennes directives à gain, même en utilisant peu de puissance, peut encore être considéré comme du QRP ?

Bien entendu, tout monde a son avis, sinon les listes et forum seraient bien tristes et uniformes, y compris l’auteur de ces lignes. Il semble que périodiquement il faille revenir en arrière quelque peu afin de pouvoir sans doute repartir de l’avant.

Dans les différents avis on trouve d’une part ceux qui comprennent le QRP comme un art de vivre sa passion de la radio en réalisant en constructions personnelles les différents éléments y compris les instruments de mesure et les antennes ; d’autre part on trouve ceux qui ne traduisent que les règles émises  pour les concours et  qui se satisfont d’utiliser un quelconque matériel pourvu qu’il puisse se fixer à 5W CW et 10W SSB.

Entre ces deux mondes on trouve nombre de personnes passionnées qui par le montage de kits, qui par les balades en montagne avec un faible chargement et pour qui le QRP est la méthode idéale, et d’autres encore qui mélangent tous les genres sans arrière pensée, ni caste d’aucune sorte.

En ce qui me concerne, j’ai encore en mémoire les mots de Bob Locher, W9KNI, dans la troisième et dernière édition de son livre “The Complete DXer”. Il y écrit que quand il est arrivé au Top Honor Roll du DXCC en ayant pratiqué pendant quelques cycles solaires et qu’il n’avait plus  grand chose à dénicher de nouveau sur les bandes HF, c’est en achetant et en montant un kit K2 d’Elecraft qu’il a repris goût à la chasse au DX. A l’époque, il ne s’est pas posé de question particulière. Il a juste utilisé la pleine puissance de son K2 à environ 12/15 Watts, branché dans sa directive multi-éléments Skyhawk à 15M de haut et a repris la chasse en retrouvant tout le plaisir qu’il avait pu avoir au début de sa quête quelques années auparavant.

Une chose est certaine, c’est que ce que l’on appelle en général “le QRP”, que ce soit du kit ou de la construction personnelle, est le meilleur moyen de donner le goût à tout radioamateur de réaliser et concevoir de petits montages électroniques. Parce que c’est simple, que les bases sont éprouvées, et que l’on peut apprécier rapidement le trafic avec un kit ou une construction plus personnelle à partir d’un schéma. Et c’est la porte ouverte à une évolution vers les bandes plus hautes, des VHF aux Hyper, en passant par les conceptions SDR et la mesure qui va avec.

Si effectivement on ne réduit le QRP qu’au trafic à petite puissance, quel que soit l’équipement, cela limite fortement l’intérêt éducatif de cette activité. D’ailleurs, comme le fait remarquer un des commentateurs dans les billets en lien ci-dessous, on voit rarement les vainqueurs des catégories QRP dans les CQ WW discuter dans les réflecteurs comme QRP-L et autres listes traitant du sujet. Cela n’enlève rien à leur exploit sportif mais peut-on pour autant appeler ça du “QRP” ? Cette dernière phrase volontiers provocatrice n’a que l’intérêt de vous faire réagir dans nos Forum.

Les avis de Julian, G4ILO (SK) et de Larry, W2LJ.

Crédit photo : HB9BQB
Source : G4ILO, W2LJ

News publiée à partir de l’ancien site Radioamateur.Org avec leur aimable autorisation.

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