Crise de foi…

Le choix du titre est volontairement provocateur pour exprimer la foi en l’avenir du service amateur. C’est aussi l’angle sous lequel j’aimerais continuer à expliquer la démarche par laquelle je terminais mon précédent billet : << Sur le second chapitre, il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous sommes à un tournant du radio-amateurisme, et pas uniquement dans notre pays. >>

Quand on lit différents sites, que l’on discute dans les radio-clubs, ce qui revient souvent comme déception et comme constat, c’est le fait que le radio-amateurisme ne semble plus intéresser grand monde. Pour les plus anciens, qui ont pu être au contact de radioamateurs dans leur jeunesse, ils peuvent toujours reprendre goût à l’activité à la faveur d’une retraite proche et passer leur certificat d’opérateur. Pour les plus jeunes, on cite nombre de causes : de la société de consommation à outrance – vite consommé, vite jeté – aux mobiles, en passant par Internet, les réseaux sociaux et bien d’autres phénomènes liés à la nouvelle donne de ce monde interconnecté qui rend la communication aussi naturelle que l’air qu’on respire.

Depuis 30 ans, la seule voie naturelle de recrutement a été celle qui nous vient des utilisateurs du 11M.  Malheureusement, comme chez les radioamateurs cette population vieillie et on ne voit pas plus de jeunes s’intéresser à cette manière de faire de la radio.

De plus, toutes les personnes naturellement intéressées par la radio comme le sont les utilisateurs du 11M, que ce soit la bande CB légale ou son extension hors bande, ces personnes savent très bien ce qu’est le radio-amateurisme, ce qu’il faut faire pour devenir radioamateur et ce que représente la pratique du radio-amateurisme. Certains sont mêmes de très anciens adhérents du REF-Union et futurs membres du REF.

Il n’y a donc que peu d’intérêt à porter notre effort de communication vers des personnes qui connaissent déjà très bien les démarche à effectuer pour passer le certificat d’opérateur du service amateur.

Par contre, du côté du grand public, là où nous ne sommes pas visibles — faute d’avoir eu une communication et une promotion sans faille sur ce qu’est le service amateur et de ne pas avoir fait en sorte d’éviter les amalgames avec d’autres type de pratiques de la radio — il y a un énorme travail à faire.

Pour cela, une expérience très récente a montré tout l’intérêt de présenter le radio-amateurisme tel qu’il n’aurait jamais dû cesser de l’être : sous l’aspect instruction individuelle de personnes s’intéressant à la technique de la radioélectricité.

 Cette expérience est celle qu’a mené l’ARACE à la première Maker Faire française à Saint Malo. Vous trouverez leur expérience en photo sur leur site, le compte-rendu qu’ils ont réalisé pour les lecteurs de Radioamateur.org dans cette News et à paraitre en Novembre ou Décembre prochain, un compte-rendu complet dans Radio REF.

Je reprends ci-dessous quelques extraits montrant à quel point l’équipe de l’ARACE a visé juste en préparant une démonstration de qualité et bien ciblée :

<< Les enfants et jeunes n’étaient pas oubliés, car la première journée leur était consacrée avec plus de 800 scolaires à avoir défilé sur les différents stands. >>

<<Pour avoir participé à de nombreuses démonstrations de par le passé et avoir constaté souvent une attention quelque fois mitigée des visiteurs, quel plaisir que d’avoir rencontré un public intéressé par nos diverses démonstrations.>>

<<Nul doute que ce franc succès sera renouvelé l’an prochain avec la participation des radioamateurs qui peuvent retrouver dans ce mouvement, l’essence même de leur passion.>>

Très positif, non ? Pour avoir lu un grand nombre de comptes-rendus d’animations radioamateurs dans divers registres de l’activité, c’est la première fois depuis longtemps que je lis une expression aussi positive. Surtout vers une audience grand public avec de nombreux enfants, des scolaires mais aussi des enfants accompagnés de leurs parents.

Il me semble que, comme indiqué dans mon billet précédent, nous aurions tout intérêt à porter nos efforts de communications et de promotions vers ce public ouvert et à l’écoute de ce type d’activité.

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