Hier, le 20 novembre 2010, est parue une actualité sur le site de l’ARRL invitant les radioamateurs à écouter et collecter les données provenant de trois satellites lancés la veille par la NASA.
En premier lieu, il était étonnant de ne rien lire à ce propos sur la liste AMSAT-F mais encore plus sur divers sites français plutôt à jour au niveau actualité, même si ce ne sont que des flux Google Translate édité sans trop réfléchir au contenu.
En lisant mieux la dépêche en anglais, et à priori forcément mieux puisque traduite manuellement pour la mettre à disposition des lecteurs, on peut s’apercevoir que les radioamateurs ne sont pas pour grand chose dans cette histoire de satellites.
Pire ! Des universités américaines utilisent des fréquences radioamateurs, sans pour cela qu’un programme radioamateur dédié ait été mis en place conjointement avec les équipes universitaires !
Et pire du pire ! C’est que le troisième satellite, RAX, est financé par le DARPA (Ministère de la Défense Américain) sous couvert du SRI, financé à son tour par, notamment, la NSF qui, même si dans ses statuts est “indépendante”, n’en est pas moins une agence gouvernementale américaine.
Et l’objet de ce satellite RAX, affiché comme étant l’étude universitaire d’irrégularités de l’ionosphère, ne serait en fait que de l’agrégation de données qui permettra aux DARPA d’étudier ces fameux problèmes de plasma qui perturbent leurs radars militaires…
Étude très économique pour le ministère de la défense américaine, puisque financée à majorité par des fonds universitaires dont les données seront récoltées par des étudiants et radioamateurs bénévoles sous couvert d’une aide scientifique !
Si cela n’avait pas été le cas, il aurait fallu au DARPA financer lui-même l’envoi d’un satellite dédié à ce travail. Quand on connait le contexte économique international qui touche tous les états sur leurs budgets de fonctionnement, les radioamateurs n’ont pas fini d’être les dindons de la farce !
Ça tombe bien, c’est Thanksgiving !