Bonjour, Je suis en train de travailler sur un émetteur de télémétrie en bande HF à travers WSPR et je me pose la question des rayonnement non essentiels maximum que je peux émettre de manière à fixer les spécifications du filtrage. Dans QST je lis souvent "meet FCC requirements" et je pense avoir compris qu'ils devaient être inférieurs au moins de 43dB par rapport à l'émission principale. Qu'en est il en France (ou en Europe) ? La lecture de la "Décision n° 2012-1241 du 2 octobre 2012 fixant les conditions d'utilisation des fréquences par les stations radioélectriques du service d'amateur..." ne m'apprend pas grand chose. On y trouve la puissance crête et une mention concernant la largeur de bande occupée (sans réelle définition de celle ci). Peut être que ça fait référence à un autre texte L.xx ou un article du RR mais je ne trouve pas. Est ce que quelqu'un pourrait me donner quelques pistes ? Toujours pour le même projet concernant la transmission de l'indicatif l'article 4 dit : ""Au cours de leurs émissions, les stations d'amateur doivent transmettre leur indicatif d'appel à de courts intervalles, et au moins : Comment définir une période d'émission ? S'agit il d'une période d'émission en continu sans arrêt de l'émetteur. C'est ce que nous pratiquons classiquement : en cw(*) ou en ssb nous transmettons l'indicatif au début et à la fin d'un prise de parole. Pour un mode numérique ce peut être très pénalisant : le nombre de bits transmis est compté (pour des questions d'efficacité) et je voudrais éviter d'utiliser des bits pour transmettre l'indicatif à chaque fois et transmettre l'indicatif seulement toutes les 15 minutes. Est ce légal selon vous ? Merci de vos réponses. 73 Philippe F5OWL (*) en CW en fin de compte l'émission s'arrête entre chaque point ou trait... Bonjour, Je suis en train de travailler sur un émetteur de télémétrie en bande HF à travers WSPR et je me pose la question des rayonnement non essentiels maximum que je peux émettre de manière à fixer les spécifications du filtrage. Dans QST je lis souvent "meet FCC requirements" et je pense avoir compris qu'ils devaient être inférieurs au moins de 43dB par rapport à l'émission principale. Qu'en est il en France (ou en Europe) ? La lecture de la "Décision n° 2012-1241 du 2 octobre 2012 fixant les conditions d'utilisation des fréquences par les stations radioélectriques du service d'amateur..." ne m'apprend pas grand chose. On y trouve la puissance crête et une mention concernant la largeur de bande occupée (sans réelle définition de celle ci). Peut être que ça fait référence à un autre texte L.xx ou un article du RR mais je ne trouve pas. Est ce que quelqu'un pourrait me donner quelques pistes ? Toujours pour le même projet concernant la transmission de l'indicatif l'article 4 dit : ""Au cours de leurs émissions, les stations d'amateur doivent transmettre leur indicatif d'appel à de courts intervalles, et au moins : Comment définir une période d'émission ? S'agit il d'une période d'émission en continu sans arrêt de l'émetteur. C'est ce que nous pratiquons classiquement : en cw(*) ou en ssb nous transmettons l'indicatif au début et à la fin d'un prise de parole. Pour un mode numérique ce peut être très pénalisant : le nombre de bits transmis est compté (pour des questions d'efficacité) et je voudrais éviter d'utiliser des bits pour transmettre l'indicatif à chaque fois et transmettre l'indicatif seulement toutes les 15 minutes. Est ce légal selon vous ? Merci de vos réponses. 73 Philippe F5OWL (*) en CW en fin de compte l'émission s'arrête entre chaque point ou trait... Bonjour, Philippe, F5OWL, essayez de vous simplifier la vie tout en respectant l'esprit de la réglementation. Quel est le but recherché par cet article 25-9 du Règlement des Radiocommunications transposé en droit français (par exemple, article 4 de la décision 2012-1241) ? Tout simplement de pouvoir identifier immédiatement un signal entendu ! En particulier si il est de nature à brouiller ou gêner une autre station. Par conséquent, en tant qu'amateurs, essayons d'utiliser notre émetteur dans cet état d'esprit : Quant à la forme du signal, peu importe. Par "période d'émission", il faut comprendre quelques caractères en télégraphie, un mot, une phrase, mais pas un point ou un trait court composant les précédents. C'est la même chose pour un signal "numérique". De toute façon, il suffit d'écouter par exemple la bande 40m en phonie pour constater immédiatement que la réglementation n'est plus respectée correctement que par une infime partie des radioamateurs, probablement ceux qui ont eu des parents et des enseignants qui les ont bien élevés, et donc capables de maîtriser leurs pulsions et leurs envies sans qu'il soit besoin qu'une police des ondes viennent les rappeler à l'ordre. 😉 Amusez-vous bien avec votre émetteur de télémétrie, efforcez-vous de ne gêner personne, amateur ou professionnel sur nos bandes souvent partagées, et donnez le bon exemple contrairement à la bande de beaufs (en souvenir de Cabu et du Grand Duduche) qui sévissent quotidiennement ici ou là et contribuent à transformer le radio-amateurisme en une CB de loisir de bas étage digne des plus belles heures des années 80 du siècle dernier. Quant aux caractéristiques techniques des signaux que nous émettons, notre réglementation française nous renvoie généralement vers les standards professionnels édictés par l'UIT dans le R.R. et ses annexes. Vous y trouverez les définitions et normes concernant les bandes passantes, les produits indésirables, la puissance PEP (qui n'est pas vraiment la puissance mesurée avec un wattmètre ordinaire à diode sur un coup de sifflet devant un micro...), et bien d'autres choses encore. Malheureusement, s'informer sur la réglementation en France demande beaucoup de temps et d'efforts [et Dieu sait que ce mot est à bannir chez les clowns cités précédemment] car l'administration française n'a pas cru bon constituer un document complet regroupant tout ce qui est vraiment utile et important, mais a usé et abusé de renvois multiples vers tous les textes réglementaires concernés, à la manière d'une page Web qui serait bourrée d'url's, parmi lesquels vous ne pouvez que vous égarer, et surtout abandonner très vite la lecture en cours de route ! Il reste toutefois une autre possibilité, imparfaite, et à condition de comprendre l'anglais, qui consiste à consulter la réglementation en usage aux USA puisque, comme la nôtre, elle découle du R.R., et c'est dans le document qui se nomme "Part 97", que l'on peut trouver ici : http://www.arrl.org/part-97-amateur-radio Je vous souhaite bon courage, et je vous félicite d'essayer de comprendre et utiliser au mieux cette réglementation qui s'est sacrément compliquée au fil des ans ! 🙂 Bien cordialement, Francis, F6AWN Bonjour, Philippe, F5OWL, essayez de vous simplifier la vie tout en respectant l'esprit de la réglementation. Quel est le but recherché par cet article 25-9 du Règlement des Radiocommunications transposé en droit français (par exemple, article 4 de la décision 2012-1241) ? Tout simplement de pouvoir identifier immédiatement un signal entendu ! En particulier si il est de nature à brouiller ou gêner une autre station. Par conséquent, en tant qu'amateurs, essayons d'utiliser notre émetteur dans cet état d'esprit : Quant à la forme du signal, peu importe. Par "période d'émission", il faut comprendre quelques caractères en télégraphie, un mot, une phrase, mais pas un point ou un trait court composant les précédents. C'est la même chose pour un signal "numérique". De toute façon, il suffit d'écouter par exemple la bande 40m en phonie pour constater immédiatement que la réglementation n'est plus respectée correctement que par une infime partie des radioamateurs, probablement ceux qui ont eu des parents et des enseignants qui les ont bien élevés, et donc capables de maîtriser leurs pulsions et leurs envies sans qu'il soit besoin qu'une police des ondes viennent les rappeler à l'ordre. 😉 Amusez-vous bien avec votre émetteur de télémétrie, efforcez-vous de ne gêner personne, amateur ou professionnel sur nos bandes souvent partagées, et donnez le bon exemple contrairement à la bande de beaufs (en souvenir de Cabu et du Grand Duduche) qui sévissent quotidiennement ici ou là et contribuent à transformer le radio-amateurisme en une CB de loisir de bas étage digne des plus belles heures des années 80 du siècle dernier. Quant aux caractéristiques techniques des signaux que nous émettons, notre réglementation française nous renvoie généralement vers les standards professionnels édictés par l'UIT dans le R.R. et ses annexes. Vous y trouverez les définitions et normes concernant les bandes passantes, les produits indésirables, la puissance PEP (qui n'est pas vraiment la puissance mesurée avec un wattmètre ordinaire à diode sur un coup de sifflet devant un micro...), et bien d'autres choses encore. Malheureusement, s'informer sur la réglementation en France demande beaucoup de temps et d'efforts [et Dieu sait que ce mot est à bannir chez les clowns cités précédemment] car l'administration française n'a pas cru bon constituer un document complet regroupant tout ce qui est vraiment utile et important, mais a usé et abusé de renvois multiples vers tous les textes réglementaires concernés, à la manière d'une page Web qui serait bourrée d'url's, parmi lesquels vous ne pouvez que vous égarer, et surtout abandonner très vite la lecture en cours de route ! Il reste toutefois une autre possibilité, imparfaite, et à condition de comprendre l'anglais, qui consiste à consulter la réglementation en usage aux USA puisque, comme la nôtre, elle découle du R.R., et c'est dans le document qui se nomme "Part 97", que l'on peut trouver ici : http://www.arrl.org/part-97-amateur-radio Je vous souhaite bon courage, et je vous félicite d'essayer de comprendre et utiliser au mieux cette réglementation qui s'est sacrément compliquée au fil des ans ! 🙂 Bien cordialement, Francis, F6AWN Bonjour, "(8) Bandwidth. The width of a frequency band outside of which the mean power of the transmitted puis une quantification claire des émissions indésirables (qui correspond à l'idée que je m'en faisais d'après la lecture des "product review" dans QST) : "For transmitters installed after January 1, 2003, the mean power of any spurious emission from a Concernant la nécessité de pouvoir identifier immédiatement un signal entendu, c'est une notion très "analogique". Pour mon application c'est un détournement du protocole WSPR en utilisant les bits attribués normalement à l'indicatif au locator et la puissance pour transmettre d'autres données (mesures de capteurs). ça na va pas m'empêcher de continuer mais c'était juste pour essayer d'être le plus en conformité avec la réglementation. De toutes façons mes émissions (actuellement sur 10MHz) sont assez intermittentes et la faible puissance utilisée (100mW) ne risque pas de gêner grand monde même si mes harmoniques sont un peu au dessus de 43dB. Bonjour, "(8) Bandwidth. The width of a frequency band outside of which the mean power of the transmitted puis une quantification claire des émissions indésirables (qui correspond à l'idée que je m'en faisais d'après la lecture des "product review" dans QST) : "For transmitters installed after January 1, 2003, the mean power of any spurious emission from a Concernant la nécessité de pouvoir identifier immédiatement un signal entendu, c'est une notion très "analogique". Pour mon application c'est un détournement du protocole WSPR en utilisant les bits attribués normalement à l'indicatif au locator et la puissance pour transmettre d'autres données (mesures de capteurs). ça na va pas m'empêcher de continuer mais c'était juste pour essayer d'être le plus en conformité avec la réglementation. De toutes façons mes émissions (actuellement sur 10MHz) sont assez intermittentes et la faible puissance utilisée (100mW) ne risque pas de gêner grand monde même si mes harmoniques sont un peu au dessus de 43dB. Bonjour, Finalement la lecture du RR n'est pas si indigeste. On y trouve les éléments que je recherchais dans le RR 2020 vol II APPENDICE 3 (RÉV.CMR-12) page 29. Je poste ici mes "découvertes" parce que ça pourrait intéresser d'autres OMs. D'abord la définition claire de la bande nécessaire BN : (Vol I chapitre I. 1.152) : largeur de bande nécessaire: Pour une classe d'émission donnée, largeur de la bande de fréquences juste suffisante pour assurer la transmission de l'information à la vitesse et avec la qualité requises dans des conditions données. Ensuite on définition la zone correspondant au rayonnement non désirés: La zone d'émission hors bande proche le bande nécessaire et le domaine des rayonnements non essentiels. Pour les fréquences comprises entre 150kHz et 30 MHz, l'annexe 1 permet la détermination de la frontière entre le domaine des émissions hors bande Ensuite le tableau 1 page 33 donne les valeurs de l'affaiblissement utilisées pour calculer les niveaux de puissance maximaux tolérés des rayonnements dans le domaine des rayonnements non essentiels. Pour les amateurs on trouve "Services d'amateur exploités au-dessous de 30 MHz (y compris ceux utilisant la BLU)" "l'affaiblissement (dB) inférieur à la puissance fournie à la ligne de transmission de l'antenne" doit être au moins : "43+10 log (PEP) ou 50 dB, selon la valeur qui est la moins contraignante". Si je comprend bien pour un émetteur amateur de 1W (CW ), il faut qu'à plus moins 10 kHz de la fréquence porteuse le niveau d'émission soit de -43dB par rapport au niveau de la porteuse (43+10xlog(1) = 43). Par contre à partir de 5W, l'application de la formule donne une valeur supérieur à 50dB donc c'est -50dB qui s'applique. Le tableau nous apprend aussi que la réglementation pour les amateurs est pratiquement la plus permissive de tous les services avec une limite d'exigence à 50dB alors que c'est 70dB pour la radiodiffusion par exemple. Normal les puissances ne sont pas les mêmes.... La où j'ai un doute c'est que si je comprends bien il n'y a pas de raison pour ne pas appliquer la formule pour une puissance inférieure à 1W. Ce qui donne pour mon cas 0.1W : 43+10log(0.1) = 33dB. Pour moi c'est logique un émetteur de 0.1W aura moins de chance de créer de interférence qu'un émetteur plus puissant donc on peut être plus permissif. ça m'arrange bien parce -33dB c'est tout de même plus facile à tenir que -43. (l'application à l’extrême de la formule révèle qu'en dessous de 50µW vous pouvez faire ce que vous voulez puisse dans ce cas le rayonnement non essentiels devient égal au niveau de la porteuse...). Pour la zone d'"émission hors bande je n'ai pas encore trouvé les spécifications. Je pense qu'on peut prendre les -26dB des "part 97". On peut donc déterminer correctement le gabarit spectral dans lequel doivent s’inscrire nos émission. 73, Philippe F5OWL Bonjour, Finalement la lecture du RR n'est pas si indigeste. On y trouve les éléments que je recherchais dans le RR 2020 vol II APPENDICE 3 (RÉV.CMR-12) page 29. Je poste ici mes "découvertes" parce que ça pourrait intéresser d'autres OMs. D'abord la définition claire de la bande nécessaire BN : (Vol I chapitre I. 1.152) : largeur de bande nécessaire: Pour une classe d'émission donnée, largeur de la bande de fréquences juste suffisante pour assurer la transmission de l'information à la vitesse et avec la qualité requises dans des conditions données. Ensuite on définition la zone correspondant au rayonnement non désirés: La zone d'émission hors bande proche le bande nécessaire et le domaine des rayonnements non essentiels. Pour les fréquences comprises entre 150kHz et 30 MHz, l'annexe 1 permet la détermination de la frontière entre le domaine des émissions hors bande Ensuite le tableau 1 page 33 donne les valeurs de l'affaiblissement utilisées pour calculer les niveaux de puissance maximaux tolérés des rayonnements dans le domaine des rayonnements non essentiels. Pour les amateurs on trouve "Services d'amateur exploités au-dessous de 30 MHz (y compris ceux utilisant la BLU)" "l'affaiblissement (dB) inférieur à la puissance fournie à la ligne de transmission de l'antenne" doit être au moins : "43+10 log (PEP) ou 50 dB, selon la valeur qui est la moins contraignante". Si je comprend bien pour un émetteur amateur de 1W (CW ), il faut qu'à plus moins 10 kHz de la fréquence porteuse le niveau d'émission soit de -43dB par rapport au niveau de la porteuse (43+10xlog(1) = 43). Par contre à partir de 5W, l'application de la formule donne une valeur supérieur à 50dB donc c'est -50dB qui s'applique. Le tableau nous apprend aussi que la réglementation pour les amateurs est pratiquement la plus permissive de tous les services avec une limite d'exigence à 50dB alors que c'est 70dB pour la radiodiffusion par exemple. Normal les puissances ne sont pas les mêmes.... La où j'ai un doute c'est que si je comprends bien il n'y a pas de raison pour ne pas appliquer la formule pour une puissance inférieure à 1W. Ce qui donne pour mon cas 0.1W : 43+10log(0.1) = 33dB. Pour moi c'est logique un émetteur de 0.1W aura moins de chance de créer de interférence qu'un émetteur plus puissant donc on peut être plus permissif. ça m'arrange bien parce -33dB c'est tout de même plus facile à tenir que -43. (l'application à l’extrême de la formule révèle qu'en dessous de 50µW vous pouvez faire ce que vous voulez puisse dans ce cas le rayonnement non essentiels devient égal au niveau de la porteuse...). Pour la zone d'"émission hors bande je n'ai pas encore trouvé les spécifications. Je pense qu'on peut prendre les -26dB des "part 97". On peut donc déterminer correctement le gabarit spectral dans lequel doivent s’inscrire nos émission. 73, Philippe F5OWL Bonjour à tous, Philippe, félicitations pour votre acharnement à "être dans les clous" côté réglementation, et même côté usages. Si tous les radioamateurs avaient le même état d'esprit que vous, la fréquentation des bandes de fréquences qui leur sont attribuées serait bien plus agréable, hi... Juste deux précisions de ma part : 1/ Je constate que je n'ai pas été assez clair sur "l'identification d'un signal entendu". En effet, je me plaçais dans le cas d'un signal perturbant une liaison en cours, amateur ou autre, voire même la simple veille d'une fréquence donnée. Et donc, la première chose qui vient logiquement à l'esprit dans un tel cas de perturbation est l'identification/localisation du signal émis (pour lui faire cesser au plus vite sa transmission), mais pas la compréhension du message que ce dernier transporte (c'est un autre problème réglementaire). Le moyen le plus simple consiste à "décoder" facilement l'indicatif de l'émetteur. Sinon, il faut en passer par la localisation de ce dernier avec des moyens adaptés (goniométrie, par exemple). A l'évidence, la première solution est la plus judicieuse, la plus efficace, la plus rapide, la moins coûteuse. Sous réserve bien entendu que l'indicatif soit valide et relié à des informations fiables quant à son titulaire. C'est bien pour cela que la réglementation, et le bon sens aussi, impose de toujours transmettre l'indicatif de la station qui émet un signal (quel qu'il soit, "tune" inclus !) et de manière telle que cette station d'émission soit immédiatement identifiable, bien avant que le message transporté soit compréhensible. 2/ En ce qui concerne l'utilisation de la bande 10 MHz, il faut remarquer que son attribution aux radioamateurs est effectuée à titre secondaire (voir définition dans le R.R. ou par exemple dans la décision 2012-1241), ce qui signifie que : "Les stations radioélectriques du service d’amateur ne doivent pas causer de brouillage préjudiciable aux stations d’un service primaire et ne peuvent pas prétendre à la protection contre les brouillages préjudiciables causés par ces stations.". La bande 10 MHz est très étroite (50 kHz) et est déjà occupée par des stations non-radioamateur, des balises QRP amateur servant à étudier la propagation, ainsi que par du trafic radioamateur en télégraphie ou en numérique, souvent en QRP aussi, le premier entre 10.100 et 10.130 avec une bande passante de 200 Hz maximum, le second entre 10.130 et 10.150 avec une bande passante de 500 Hz maximum. Cette BP de 500 Hz est d'ailleurs le maximum tolérable dans un tel environnement. De toutes façons mes émissions (actuellement sur 10MHz) sont assez intermittentes et la faible puissance utilisée (100mW) ne risque pas de gêner grand monde même si mes harmoniques sont un peu au dessus de 43dB. Exactement ! A ceci près qu'il peut y avoir une autre station à côté de votre fréquence, et de même puissance, avec une excellente antenne située à un endroit favorable, qui sera éventuellement gênée par votre signal ou qui vous gênera avec le sien. Dans ce cas, ce n'est plus une histoire d'harmonique mais bien d'émission de produits indésirables dans le voisinage de la fréquence du signal principal lui-même. Mais en général, c'est beaucoup plus notable lorsque la station utilise 1kW que 100mW ! 😉 En vous souhaitant un bon week-end, 73, Francis, F6AWN Bonjour à tous, Philippe, félicitations pour votre acharnement à "être dans les clous" côté réglementation, et même côté usages. Si tous les radioamateurs avaient le même état d'esprit que vous, la fréquentation des bandes de fréquences qui leur sont attribuées serait bien plus agréable, hi... Juste deux précisions de ma part : 1/ Je constate que je n'ai pas été assez clair sur "l'identification d'un signal entendu". En effet, je me plaçais dans le cas d'un signal perturbant une liaison en cours, amateur ou autre, voire même la simple veille d'une fréquence donnée. Et donc, la première chose qui vient logiquement à l'esprit dans un tel cas de perturbation est l'identification/localisation du signal émis (pour lui faire cesser au plus vite sa transmission), mais pas la compréhension du message que ce dernier transporte (c'est un autre problème réglementaire). Le moyen le plus simple consiste à "décoder" facilement l'indicatif de l'émetteur. Sinon, il faut en passer par la localisation de ce dernier avec des moyens adaptés (goniométrie, par exemple). A l'évidence, la première solution est la plus judicieuse, la plus efficace, la plus rapide, la moins coûteuse. Sous réserve bien entendu que l'indicatif soit valide et relié à des informations fiables quant à son titulaire. C'est bien pour cela que la réglementation, et le bon sens aussi, impose de toujours transmettre l'indicatif de la station qui émet un signal (quel qu'il soit, "tune" inclus !) et de manière telle que cette station d'émission soit immédiatement identifiable, bien avant que le message transporté soit compréhensible. 2/ En ce qui concerne l'utilisation de la bande 10 MHz, il faut remarquer que son attribution aux radioamateurs est effectuée à titre secondaire (voir définition dans le R.R. ou par exemple dans la décision 2012-1241), ce qui signifie que : "Les stations radioélectriques du service d’amateur ne doivent pas causer de brouillage préjudiciable aux stations d’un service primaire et ne peuvent pas prétendre à la protection contre les brouillages préjudiciables causés par ces stations.". La bande 10 MHz est très étroite (50 kHz) et est déjà occupée par des stations non-radioamateur, des balises QRP amateur servant à étudier la propagation, ainsi que par du trafic radioamateur en télégraphie ou en numérique, souvent en QRP aussi, le premier entre 10.100 et 10.130 avec une bande passante de 200 Hz maximum, le second entre 10.130 et 10.150 avec une bande passante de 500 Hz maximum. Cette BP de 500 Hz est d'ailleurs le maximum tolérable dans un tel environnement. De toutes façons mes émissions (actuellement sur 10MHz) sont assez intermittentes et la faible puissance utilisée (100mW) ne risque pas de gêner grand monde même si mes harmoniques sont un peu au dessus de 43dB. Exactement ! A ceci près qu'il peut y avoir une autre station à côté de votre fréquence, et de même puissance, avec une excellente antenne située à un endroit favorable, qui sera éventuellement gênée par votre signal ou qui vous gênera avec le sien. Dans ce cas, ce n'est plus une histoire d'harmonique mais bien d'émission de produits indésirables dans le voisinage de la fréquence du signal principal lui-même. Mais en général, c'est beaucoup plus notable lorsque la station utilise 1kW que 100mW ! 😉 En vous souhaitant un bon week-end, 73, Francis, F6AWN Bonjour et merci pour vos encouragements. C'est bien pour cela que la réglementation, et le bon sens aussi, impose de toujours transmettre l'indicatif de la station qui émet un signal (quel qu'il soit, "tune" inclus !) et de manière telle que cette station d'émission soit immédiatement identifiable, bien avant que le message transporté soit compréhensible. Le problème c'est que la méthode de transmission de l'indicatif (quelle modulation, quel encodage,...) n'est pas unique et est fortement liée à la compréhensibilité du message. Quand on ne peut transmettre que peu d'information à la fois il est tentant d'omettre la transmission de l'indicatif à chaque fois et de ne le transmettre que de temps en temps. D'où mon interrogation initiale. Toutes les 15 minutes, dans mon cas ce serait une fois sur deux environ. Pour le WSPR c'est du 4FSK dans une bande passante de 6HZ donc ça rentre pleinement dans le cadre légal sur n'importe qu'elle bande. Pour éviter le brouillage mutuel on transmet qu'un faible pourcentage du temps (25% ou moins) et avec une séquence temporelle aléatoire. Ainsi deux stations qui se brouillent durant une période ont peu de chance de se perturber de nouveau durant les périodes suivantes. Par curiosité j'ai mesuré le spectre d'une porteuse CW à 10.1MHz de mon ts590 à 5W puis à 100W. Les résultats sont surprenants. A 5W l'harmonique 2 est en -40dB donc ce n'est déjà pas dans les clous. A 100W c'est pire -25dB pour H2. Les autres harmoniques sortent du plancher de bruit mais restent en dessous de -55dB. Si on se rapproche de la porteuse (le domaine des émissions hors bande au sens du RR). C'est assez correct. -72dB à 3kHz pour 5W et à peine une douzaine de 12dB de plus à 100W : Pour mon émetteur de télémétrie pour l'instant c'est un générateur HF de labo piloté par un programme en python. Ici c'est l'H3 qui est prépondérante. Mais ça reste correct. Les harmoniques s'étendent jusqu'à plus de 150MHz. Il faut dire qu'à 18dBm le générateur est à sa puissance maximale. En close up c'est équivalent au ts590. Quand je passerai sur l'émetteur home made (2xBS170 + filtre passe bas) ça devrait être moins bon. 73 et bon weekend, Philippe F5OWL Bonjour et merci pour vos encouragements. C'est bien pour cela que la réglementation, et le bon sens aussi, impose de toujours transmettre l'indicatif de la station qui émet un signal (quel qu'il soit, "tune" inclus !) et de manière telle que cette station d'émission soit immédiatement identifiable, bien avant que le message transporté soit compréhensible. Le problème c'est que la méthode de transmission de l'indicatif (quelle modulation, quel encodage,...) n'est pas unique et est fortement liée à la compréhensibilité du message. Quand on ne peut transmettre que peu d'information à la fois il est tentant d'omettre la transmission de l'indicatif à chaque fois et de ne le transmettre que de temps en temps. D'où mon interrogation initiale. Toutes les 15 minutes, dans mon cas ce serait une fois sur deux environ. Pour le WSPR c'est du 4FSK dans une bande passante de 6HZ donc ça rentre pleinement dans le cadre légal sur n'importe qu'elle bande. Pour éviter le brouillage mutuel on transmet qu'un faible pourcentage du temps (25% ou moins) et avec une séquence temporelle aléatoire. Ainsi deux stations qui se brouillent durant une période ont peu de chance de se perturber de nouveau durant les périodes suivantes. Par curiosité j'ai mesuré le spectre d'une porteuse CW à 10.1MHz de mon ts590 à 5W puis à 100W. Les résultats sont surprenants. A 5W l'harmonique 2 est en -40dB donc ce n'est déjà pas dans les clous. A 100W c'est pire -25dB pour H2. Les autres harmoniques sortent du plancher de bruit mais restent en dessous de -55dB. Si on se rapproche de la porteuse (le domaine des émissions hors bande au sens du RR). C'est assez correct. -72dB à 3kHz pour 5W et à peine une douzaine de 12dB de plus à 100W : Pour mon émetteur de télémétrie pour l'instant c'est un générateur HF de labo piloté par un programme en python. Ici c'est l'H3 qui est prépondérante. Mais ça reste correct. Les harmoniques s'étendent jusqu'à plus de 150MHz. Il faut dire qu'à 18dBm le générateur est à sa puissance maximale. En close up c'est équivalent au ts590. Quand je passerai sur l'émetteur home made (2xBS170 + filtre passe bas) ça devrait être moins bon. 73 et bon weekend, Philippe F5OWL Réglementation des constructions amateurs
― au début et à la fin de toute période d'émission ;
― toutes les quinze minutes au cours de toute émission d'une durée supérieure à quinze minutes sur une même fréquence ;
― en cas de changement de fréquence d'émission, au début de toute période d'émission sur la nouvelle fréquence.""
― au début et à la fin de toute période d'émission ;
― toutes les quinze minutes au cours de toute émission d'une durée supérieure à quinze minutes sur une même fréquence ;
― en cas de changement de fréquence d'émission, au début de toute période d'émission sur la nouvelle fréquence.""
Et merci pour votre réponse.
La lecture du document "Part 97" est effectivement plus accessible que le R.R. et si la réglementation USA découle de celui ci il n'y pas de raison de penser que la réglementation française soit plus restrictive. Dans ce document j'y découvre deux éléments importants :
D'abord une définition claire de la bande occupée :
signal is attenuated at least 26 dB below the mean power of the transmitted signal within the band."
station transmitter or external RF power amplifier transmitting on a frequency below 30 MHz must be at
least 43 dB below the mean power of the fundamental emission."
Effectivement en SSB ou en CW il nous apparaît important de pouvoir rapidement identifier un correspondant ou au moins son pays pour rapidement
vérifier la propagation ou pour savoir si c'est un copain ou un "new one" par exemple. Je partage donc pleinement les règles que vous préconisez.
En mode numérique il faut d'abord identifier le protocole (modulation, encodage des données,...) et même si l'indicatif est effectivement présent dans la transmission l'identification peut être difficile en pratique.
Vu qu'il n'y a pas d'obligation de publier préalablement le protocole (heureusement sinon on ne pourrait plus expérimenter), et même sans utiliser un cryptage (ce qui est formellement interdit), le décodage d'une transmission expérimentale peut s'avérer très difficile. Il y a quelques années certains amateurs transmettaient leur indicatif en télégraphie rapide avant et après une transmission numérique mais je n'ai plus constaté cette pratique récemment.
Si on doit conserver les bits de l'indicatif à chaque transmission c'est très pénalisant en terme de débit utile. Je ne suis pas le premier à faire ça et la plupart des OM qui utilisent ce principe ne se posent pas de questions. Mais ça ne me parait pas très "légal" au sens de cet article 25-9 du R.R.
Merci de cet échange.
73,
Philippe F5OWL
Et merci pour votre réponse.
La lecture du document "Part 97" est effectivement plus accessible que le R.R. et si la réglementation USA découle de celui ci il n'y pas de raison de penser que la réglementation française soit plus restrictive. Dans ce document j'y découvre deux éléments importants :
D'abord une définition claire de la bande occupée :
signal is attenuated at least 26 dB below the mean power of the transmitted signal within the band."
station transmitter or external RF power amplifier transmitting on a frequency below 30 MHz must be at
least 43 dB below the mean power of the fundamental emission."
Effectivement en SSB ou en CW il nous apparaît important de pouvoir rapidement identifier un correspondant ou au moins son pays pour rapidement
vérifier la propagation ou pour savoir si c'est un copain ou un "new one" par exemple. Je partage donc pleinement les règles que vous préconisez.
En mode numérique il faut d'abord identifier le protocole (modulation, encodage des données,...) et même si l'indicatif est effectivement présent dans la transmission l'identification peut être difficile en pratique.
Vu qu'il n'y a pas d'obligation de publier préalablement le protocole (heureusement sinon on ne pourrait plus expérimenter), et même sans utiliser un cryptage (ce qui est formellement interdit), le décodage d'une transmission expérimentale peut s'avérer très difficile. Il y a quelques années certains amateurs transmettaient leur indicatif en télégraphie rapide avant et après une transmission numérique mais je n'ai plus constaté cette pratique récemment.
Si on doit conserver les bits de l'indicatif à chaque transmission c'est très pénalisant en terme de débit utile. Je ne suis pas le premier à faire ça et la plupart des OM qui utilisent ce principe ne se posent pas de questions. Mais ça ne me parait pas très "légal" au sens de cet article 25-9 du R.R.
Merci de cet échange.
73,
Philippe F5OWL
et le domaine des rayonnements non essentiels. Pour BN<4kHz ce qui est le cas de la majorité de nos émissions en HF (SSB,CW et a fortiori WSPR BN=6HZ !!) la zone de rayonnement non essentiels commence à 10kHz de part et d'autre du centre de la bande BN (si je comprends bien c'est indépendant de BN pour BN<4kHz). Au delà et jusqu'à 100KHz il faut prendre 2.5xBN.
et le domaine des rayonnements non essentiels. Pour BN<4kHz ce qui est le cas de la majorité de nos émissions en HF (SSB,CW et a fortiori WSPR BN=6HZ !!) la zone de rayonnement non essentiels commence à 10kHz de part et d'autre du centre de la bande BN (si je comprends bien c'est indépendant de BN pour BN<4kHz). Au delà et jusqu'à 100KHz il faut prendre 2.5xBN.
Philippe F5OWL
Philippe F5OWL
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