Cette année, je pensais arriver plus tard dans la matinée sans trop me presser, mais comme le sommeil n’a pas voulu de moi, j’ai décidé de profiter de la situation et de partir plus tôt pour être présent à l’ouverture.
Cela me permettait de voir un peu l’organisation dès l’ouverture et de comparer avec l’année précédente qui était une première au Mans et surtout, pour l’organisation locale par l’ARAS-REF 72 avec à sa tête, Christine, F4GDI, aussi présente au conseil d’administration du REF national.
Première amélioration, les deux cabanes qui servent de guichets sont bien identifiées : à gauche les billets prépayés par Internet, les accès gratuits et étudiants ; à droite la caisse permettant d’acheter son billet sur place.
Étonnamment, la queue avec le plus d’attente et qui avance le moins vite est celle des billets prépayés ! Alors qu’il semble évident que si nous achetons nos billets sur Internet — c’est mon cas — ce n’est pas pour constituer une avance de trésorerie pour le REF mais bien pour aller plus vite à ce passage et entrer plus vite. Surtout qu’après la validation du billet, il faut mettre son bracelet, le faire vérifier par des personnes avant l’entrée, puis, sécurité oblige, passage à la vérification des différents sacs par deux vigiles.
Cet épisode n’est certes pas très long et permet de profiter de cette belle matinée annonçant encore une journée magnifique — on en serait presque blasé ! –, mais constater que le guichet des personnes qui achètent leur billet avec du liquide et voir que le rendu de monnaie va plus vite que le flashage d’un code barre, est assez étrange… Surtout qu’au lieu de mettre une seule personne, avec un seul ordinateur portable et un seul flasheur de code barre, on pourrait en mettre trois pour épuiser plus rapidement cette file, ce qui montrerait une certaine réflexion et efficacité. À savoir que les caisses ne sont pas tenues par des personnes de l’ARAS72 mais bien par des personnes du CA du REF et des bénévoles prêtant régulièrement main forte.
Une fois entré, on constate une fois de plus un bel espace pour ce type d’évènement. Bizarrement, arrivé tôt, donc avant le maximum d’affluence, montre aussi que quelques tables dans le fond, vers la salle de conférence, sont dégarnies et font tristes avec peu de circulation et même d’animation.
La première idée est de plutôt rapprocher ces tables vers le centre, ou en tous cas de mieux concentrer les espaces afin de densifier le tout et éviter des “déserts” peu esthétiques. Mais une fois que la salle se remplit, cet effet n’est plus visible et c’est effectivement moins triste. Mais il réapparait à l’entour de midi quand chacun va déjeuner, soit en ayant réservé son repas, soit à la buvette tenue par les bénévoles de l’ARAS72.
Buvette qui a tenu son rang comme l’an dernier — même si on pouvait sentir quelques flottements dans les délais de livraisons de certains types de sandwichs –, très fluide, pas de file d’attente monstrueuse, vraiment très agréable, et une présence en nombre de personnes accueillantes et aimables. L’organisation du type “je paie ce que je veux à une table où on me donne l’équivalent en jetons que je présente à la buvette qui me sert ensuite grâce à ces jetons de couleur” fonctionne bien quand on a compris le sens de la queue à la dite table, ce qui n’est pas toujours le cas de tout le monde. Probablement que trop de FT8 ne permet plus de gérer soi-même le sens d’une queue qu’il suffit d’observer deux millisecondes pour comprendre…
Mais passons à la visite…
Côté brocante, il me semble qu’il y en a toujours trop peu pour un évènement de cet ordre. Quand on voit, toutes proportions gardées, Friedrichshafen ou même La Louvière, les stands d’occasions sont tout de même très bien garnis. À croire que chez nous il n’y a plus rien d’intéressant à vendre. Étrange…
Côté commercial, la majorité des exposants habituels étaient présents, avec le retour de Paul F2YT et son épouse, F5MVT, sur le stand CSY & SON, revendeur Yaesu. Pas de grandes nouveautés présentées, comme l’ICOM 9700 ou le Yaesu FTDX101… Ou alors je n’ai pas bien regardé… Les habitués comme Batima, Radio DX Center, DX Avenue, et dorénavant Passion-Radio, étaient présents et les stands des deux derniers cités ne désemplissaient pas de la matinée.
Juste au détour d’une allée, au tout début du stand DIFONA, j’ai pu voir exposées des antennes Arrow pour le trafic par Satellite. Le nouveau modèle Alaskan était présenté sur un trépied pour cette antenne 4 éléments VHF et 10 éléments UHF. La petite Arrow II était aussi de la partie et c’est sur celle-ci que j’ai jeté mon dévolu en passant commande pour une réception d’ici une dizaine de jours (pas de stock sur place).
Côté associatif, les associations habituelles étaient présentes comme le CDXC, l’UFT, l’UNARAF, l’AMSAT Francophone — où j’ai pu saluer les copains du 91 toujours présents dans cette activité — la FNRASEC, le camion du RCNEG, …
Côté conférences, il y avait quelques sujets intéressants, dont un m’avait attiré suite à quelques informations publiées par radioamateur.org.
En m’y rendant, et grâce au retard pris par les conférences précédentes, j’ai pu assister à la dernière demi-heure de la présentation réalisée par Yannick, F4HDA, à propos des hackers, hakerspaces et des radioamateurs qu’ont peut y trouver. Yannick explique très bien la manière d’aborder la radio avec un angle hacker, c’est à dire de prendre un objet, notamment électronique, et de le dépecer pour en comprendre le fonctionnement. De là, de nombreuses activités naissent, de la construction électronique, et le jour où l’on parle radiofréquence, les radioamateurs présents sont là pour apporter leurs connaissances, là où ils ont pu apprendre aussi des autres dans d’autres domaines. Où quand le Radio-Club du 21ème siècle se nomme Hackerspace…
Pour en venir à la conférence à laquelle je souhaitais assister, qui s’intitulait “L’image du radioamateur pour permettre notre expansion” et présenté par Geoffrey, F4FVI, je dois avouer que j’ai été assez déçu. Le sujet me parait important à adresser mais je n’ai pas trouvé dans le début de la présentation, les éléments me permettant d’aller plus loin que les 4 ou 5 premières diapos. D’autre part, je n’ai pas réussi à trouver la présentation sous forme de fichier à télécharger. En espérant que le REF la mette à disposition, comme il le fait après chaque évènement, pour que je puisse me faire une séance de rattrapage.
Comme d’habitude, à part pour quelques bricoles, on vient surtout pour voir les collègues, même ceux de son propre département, et discuter de choses et d’autres. Et comme le dit l’un d’entre eux : “Tous les ans on se voit, tous les ans on refait le monde de la radio et tous les ans… rien ne change“. Mais au moins on a pris du plaisir à s’échanger quelques idées que beaucoup trouvent saugrenues au pire, et difficile à organiser au mieux, comme le jumelage d’une Maker Faire ou Mini Maker Faire et le salon Hamexpo. C’est bien connu, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Le jour où il aura soif, il n’y aura peut-être plus d’eau…
Avant de quitter Hamexpo 2018, petit passage sur le stand du REF pour récupérer une commande faite début Septembre auprès du siège et mise de côté aimablement par Adélaïde du secrétariat du REF. Un grand merci à elle et au personnel du siège du REF pour leur gentillesse et disponibilité.
Cette petite commande sera probablement le sujet d’une prochaine vidéo…
73,
Philippe
PS : n’ayant pu faire de photos sur place, les images illustrant ce texte proviennent de Twitter et notamment de :
AMSAT-F
CSY&SON
F4GUK
F4HGI
F4HJH
Arrow Antenna
Avec mes plus sincères remerciements !