« WILMINGTON — Radio-amateurisme et communication rapide ont aidé les services d’urgence à sauver un couple de personnes bloqués à Trails End Road.
L’homme et la femme étaient allé vérifier leur bateau à la marina de Masonboro quand un arbre et une ligne de courant sont tombés sur la route, les bloquants là.
Ils ont appelé un ami à l’aide d’un émetteur radioamateur qui à son tour a contacté Stephen Russ, un radioamateur bénévole des Services d’Urgence qui était en poste au Centre des Opérations d’Urgence du comté de New Hanover.”
La suite, en anglais, sur le site de StarNews Online.
Bonjour Philippe,
Juste une question.
Ici nous avons donc un couple de non-radioamateurs qui possédaient un émetteur pour bande radioamateur, et qu’ils ont utilisé dans une situation d’urgence. Loin de moi l’idée de leur en vouloir d’avoir sauvé leur peau, mais sur le plan purement réglementaire, existe t’il une tolérance sur l’utilisation des bandes amateur par les non radioamateur en situation d’urgence ?
Bonjour David,
Non, il n’y a aucune tolérance règlementaire en France à ce sujet. Après, le contexte fait loi et en situation d’urgence, donc en cas de force majeure, on trouvera peu de choses à redire. Maintenant, si le contexte fait que l’utilisation d’un matériel d’émission radioamateur a causé du tort à autrui (en général l’état, l’armée ou l’aviation civile) avec un préjudice à la clé, l’utilisateur de fréquences non autorisées peut se retrouver dans une sale situation.
Aux USA c’est pareil. sauf qu’ils ont ce que l’on appelle le ‘third party trafic’ qui est règlementé et autorisé seulement avec certains pays, voir ici : http://www.arrl.org/third-party-operating-agreements. Ceci étant historique puisque l’ARRL (American Radio RELAY League) s’est construite sur la base du relais de messages de trafic tierce d’un côté à l’autre des USA. Lire à ce propos le livre “200 meters & Down” qui est l’histoire du radio-amateurisme vu côté USA. Je le chroniquerai probablement en vidéo un de ces jours.
L’article 25 du Règlement des Radiocommunications (depuis la CMR 2003) indique : “Les stations d’amateur peuvent être utilisées pour transmettre des communications internationales en provenance ou à destination de tierces personnes seulement dans des situations d’urgence ou pour les secours en cas de catastrophe . Une administration peut déterminer l’applicabilité de cette disposition aux stations d’amateur relevant de sa juridiction (CMR 2003 ).” Et chez nous il n’y a rien de prévu en dehors de l’autorisation administrative accordée aux radioamateurs après passage du certificat.
Ce que nous avons obtenu récemment, c’est la possibilité de donner l’occasion à des jeunes, notamment lors de contacts ARISS et lors des JOTA (Scouts), de parler eux-mêmes dans le micro. Les échanges sont très courts et limités ; dans les deux cas, les textes sont prévus à l’avance. Depuis cette possibilité confirmée par courrier d’un ministère, l’administration cherche un moyen d’inscrire cela dans un règlement pour officialiser cette avancée pour la promotion du radio-amateurisme auprès des jeunes gens.
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Philippe