Depuis quelques jours, et pour faire suite à mon dernier billet sur le DMR, je préparais la rédaction d’un nouveau billet pour atténuer un peu mon inflexibilité quant au rejet de l’utilisation du protocole DMR pour la simple raison que je ne pouvais choisir mon fournisseur d’ID CCS7.
Je comptais faire cela pour deux raisons : la première est que j’ai fini par trouver la véritable raison du besoin de cet ID — je suis curieux et j’aime bien connaitre les détails. Si vous suivez attentivement les sites DMR français, vous ne verrez nulle part une explication sur l’origine du besoin. On vous dit qu’avant il y avait un identifiant à 4 caractères et que maintenant il en faut à 7 mais sans jamais vous indiquer pourquoi. En tous cas, je n’ai jamais rien trouvé de très clair. En faisant des recherches pour passer outre l’utilisation de cet ID, j’ai fini par trouver cette information sur ce site.
La seconde raison est que j’ai regardé sérieusement ce qui était demandé pour obtenir ce fameux ID dont je parlais dans mon précédent billet. Le certificat délivré par l’ART (ex ARCEP) est suffisant et on peut masquer son numéro. Mes coordonnées sont présentes depuis l’origine dans l’annuaire de l’ANFR. Il ne manquait plus qu’à faire la demande. Ce que j’ai donc fait par l’interface dédiée à cela. J’y ai joins la copie de mon certificat ART sur lequel j’avais pris soin de supprimer le numéro à l’aide d’un logiciel graphique. Et j’ai reçu mon ID CCS7 en quelques heures un dimanche de Pâques… C’était plutôt positif et aurait pu donner lieu à un billet plutôt sympathique…
Mais avant que j’ai eu le temps de réaliser ce billet tendant à calmer les esprits et à faire revenir un peu plus de pragmatisme autour de cette histoire, une des associations visées dans mes deux billets sur la transparence des dites associations radioamateurs, ici et là, me demandait un “droit de réponse”.
Il y a de quoi s’étonner d’une telle demande près de 3 mois après la publication de ces billets. Mais si vous vous référez à ce qu’est un droit de réponse, vous verrez que le délai maximum pour le demander — qui correspond aussi au délai de prescription de la diffamation — est de 3 mois.
Le procédé est d’autant plus étonnant que, toutes les associations pour lesquelles j’avais détecter des incohérences ou des manques, m’ont gentiment écrit soit par mail (URC, HAM-DMR.fr), soit par Twitter (FNRASEC). C’était la manière la plus polie et la plus ‘ham-spirit’ — vous savez, ce fameux ‘esprit OM’ dont tout le monde se réclame mais que personne ne montre en public, certainement par pudeur — de répondre à mon questionnement.
J’ai bien entendu accepté ce droit de réponse dans la mesure où, sur le premier élément qui est le fait qu’il soit contradictoire de ne pas jouer la transparence quand on est une association qui gère un réseau numérique à destination nationale et qui se présente face à l’administration pour défendre nos droits, je maintiens ce que j’ai écrit : il ne me semble pas cohérent de montrer de l’opacité quand on joue les premiers rôles dans une activité associative, quand bien même le droit et la loi vous y autorisent.
Sur le second élément — où je considérais que cette association était le ‘passage obligé’ pour obtenir cet ID — même si leur argumentation consistant à dire : “si vous ne voulez pas passer par nous, faites votre propre infrastructure” tient la route, il n’en demeure pas moins qu’à ce jour, et sans autre alternative, elle reste le passage obligé pour obtenir cet ID et utiliser pleinement le DMR. Sans compter que cet ID CCS7 est aussi imposé pour le DSTAR (mais c’est une autre histoire).
En conclusion, je trouve qu’il est dommage que le côté procédurier de nos charmantes associations l’emporte sur la simplicité de la relation. Encore une fois, quand on joue un rôle majeur dans un groupe, il faut arriver malgré tout, à conserver la distance, le recul, la maitrise et le pragmatisme nécessaire à maintenir le sérieux dû à ce rôle. C’est le cas par exemple du REF qui, du fait de sa position centrale et hégémonique tenant à son rôle de représentant français de l’IARU, a été, et est encore, brocardé, insulté, caricaturé, etc, a pris le parti de se situer ‘au-dessus de la mêlée’. Quand je pense au nombre de critiques que j’ai pu faire sur le REF-u et le REF, si ces derniers m’avait demandé un droit de réponse à chaque fois, ce n’est pas un blog que j’aurais mais l’annuaire des PTT !
Ce présent billet, s’il était encore nécessaire, est une pierre de plus aux deux précédents qui avaient pour objectifs de vous éclairer quant à la destination de votre investissement associatif.
Ceci dit, maintenant j’ai un bel ID DMR mais ce n’est pas pour cela qu’il y a plus d’activité que sur les relais analogiques…
Et en attendant un prochain QSO DMR, sortez couverts, vous n’êtes pas à l’abri d’un droit de réponse au détour d’un billet 😉
73,
Philippe
“Sans compter que cet ID CCS7 est aussi imposé pour le DSTAR (mais c’est une autre histoire).”
Ce n’est pas tout à fait vrai, le CCS7 est obligatoire, uniquement pour l’utilisation des réflecteurs DCS (pour la France le DCS033).
Sur un relais local, pas besoin; pour interconnecter 2 relais/hotspots, pas besoin; sur le réseau de réflecteurs XRF (Dextra), pas besoin.
Certes, on ne trouve pas de postes radio D-Star chinois mais à coté de cela, le D-star est vraiment une norme numérique fait pour les radioamateurs par des radioamateurs, on peut vraiment bricoler.
73,
Jérôme – F4HGI
Rétroliens : F8BXI: Circonstances exténuantes… - RADIOAMATEUR-ONLINE