De l’esprit des plans de bandes IARU…

J’ai écrit ici-même qu’il était possible, maintenant depuis plusieurs années, de passer l’examen radioamateur et le réussir sans avoir jamais vu, rencontré, discuté, échangé avec un seul radioamateur. Sans avoir participé à une seule réunion de radio-club. Sans avoir écouté une seconde, une fréquence HF ou VHF.

Avant l’essor des moyens de communications de ces 25 dernières années que sont Internet, les réseaux sociaux, le téléphone mobile, …, le parcours pour devenir radioamateur était assez commun à une grande majorité : vue d’une antenne dans le jardin du voisin, écoute d’un vieux BCL, rencontre avec un radioamateur, rencontre dans un radio-club, écoute des fréquences radioamateurs, puis parcours quasi initiatique prenant de nombreux mois, voir années pour se former en vue de passer l’examen et obtenir, après plusieurs mois d’enquête des RG, la fameuse licence et l’indicatif tant convoité !

On apprenait sur une période de temps assez longue, souvent suffisante pour prendre en compte les ‘à-côtés’, les finesses des textes règlementaires et celles des recommandations IARU. Quand on en arrivait à nos premières expériences sur l’air, on avait souvent un bagage important nous permettant de nous intégrer plus facilement aux radioamateurs plus expérimentés. Il arrivait que l’on fasse des erreurs et on pouvait être remis en place plus ou moins agréablement sur l’air. C’est le métier qui entrait…

Ces derrières années, ce n’est pas la qualité de la formation, sa longueur ou son contenu qui sont privilégiés, mais, phénomène de société/génération oblige, c’est plutôt la vitesse à laquelle on va transformer un intérêt en licence.

Entendons-nous bien ! Il n’est pas dit ici que “c’était mieux avant”. Seulement, aujourd’hui c’est différent. Et cette différence, indiquée en introduction, a des conséquences. Et ces conséquences ne sont pas toujours bien appréhendées, surtout par nos élus associatifs.

En toute logique, ce serait au représentant national de l’IARU — le REF donc — de tenir un rôle de surveillance des réseaux sociaux, des sites web, des forum, pour voir ce qui s’y dit, ce qui ressort de certaines pratiques. Ceci afin de communiquer, former, et mieux informer les nouveaux arrivants. Le but étant de maintenir une harmonie et une compréhension mutuelle des utilisateurs des bandes qui nous sont allouées.

Pour revenir à la formation, les plans de bandes IARU ne sont pas au programme. Ils ne font pas non plus partie des programmes de formations de nos radio-clubs ou, pour être plus à la page, des documents et logiciels utilisés pour passer l’examen d’aujourd’hui.

Or, les plans de bandes, on les apprenait avec le temps, par l’écoute des bandes amateurs : là c’est de la télégraphie, ici de la phonie, et là, ah oui, c’est la fréquence d’appel SSTV. Mais au-delà de ce qui est écrit sur ces documents de recommandations, on apprenait aussi dans les radios-clubs, en fréquentant des radioamateurs dans diverses activités, concours, DX, Satellite, Hyper, VHF, EME, etc, les subtilités de ces plans de bandes.

Il y a effectivement des subtilités, des pratiques, des méthodes mises en place depuis des décennies par des OM. Certaines ne sont pas exempts de problèmes selon les endroits, mais cela s’est toujours réglé, géré, souvent en local quand le sujet était principalement radio. Je ne parle pas des excès sur l’air pouvant être sanctionnés par un tribunal comme récemment dans le 78.

Ces sont des évènements récents sur Twitter qui me font encore réagir.

Sur le fond, j’ai du mal à comprendre des radioamateurs publiant (c’est à dire mettre à la connaissance du public, qui en l’occurrence n’est pas forcément radioamateur puisque sur Twitter quiconque peut vous suivre même sans avoir de compte) des informations sur un litige radio et qui ne supportent pas la controverse. Qui l’ignore au mieux ou qui contredisent le malheureux tentant de faire entendre raison.

Le litige de base est le suivant : deux radioamateurs sont en contact sur 144.305 MHz. Ils utilisent un mode numérique. Ils sont alors brouillés par un autre radioamateur.

Si l’on veut rester neutre, rien ne sert de juger qui a fait quoi, comment, pourquoi, dans quel sens, car chacun pourra raconter sa version des faits avec des arguments qui s’entendront plus ou moins. Je ne veux pas non plus juger le brouilleur. S’il est réellement en défaut, il suffira de le signaler à l’ANFR avec les preuves à l’appui pour que cette dernière instruise la plainte en brouillage.

Revenons donc sur le fait de départ : l’utilisation d’une fréquence proche du centre d’activité SSB en utilisant un mode numérique (apparemment de l’Olivia, mode particulièrement ‘chantant’). Il est clair que sur 144 MHz, étant donné l’affluence, il n’y a pas de raison particulière pour que cette incursion numérique déplaise à quiconque. Sauf que nous sommes en pleine saison de propagation en E Sporadique (ES). Et comme son nom l’indique, cette propagation est très irrégulière. Elle a aussi une particularité qui est de pouvoir être utilisable pour une station dans une direction donnée alors qu’une autre station proche n’entendra rien.

J’ai personnellement mis longtemps à croire à ce phénomène faute de l’avoir vécu. Je lisais souvent les comptes-rendus dans Radio-REF ou sur les listes de diffusion, le récit de telle ou telle ouverture en ES de stations Françaises, parfois comme moi en région parisienne mais je n’en avais jamais vécu une. Pensant que mon équipement — antenne verticale et big wheel sous les combles — était trop sous dimensionné pour ce genre de trafic, je restais curieux de ce phénomène. Jusqu’au 13 août 2013 entre 1830 et 1900 UTC où, le transceiver toujours allumé sur le 144.300, j’entends la bande changer brusquement de bruit. Je n’entendais pas de stations mais le bruit de chute d’eau que peut faire la VHF quand il ne se passe rien avait changé. J’attrape le vernier et tourne autour du .300 et je tombe sur plusieurs stations CT lançant appel. J’ai eu le temps d’en contacter 2 dans ces 30 minutes. Et quand elles étaient en contact avec d’autres stations F, je n’entendais pas ces dernières.

Sans justifier un comportement délictueux, je peux comprendre aujourd’hui la station qui veille depuis des heures une ouverture (souvent en faisant autre chose), et qui se prend un chant de flute dans le haut-parleur !

Le bon comportement du ‘brouilleur’ aurait été de tenter le contact en phonie et demander gentiment aux deux testeurs de mode numérique de voir s’ils ne pouvaient pas utiliser une fréquence un peu plus éloignée du centre SSB pour les raisons indiquées ci-dessus. J’en ai fait l’expérience sur 40m ce week-end, il n’y a pas de raison que cela fonctionne autrement sur d’autres bandes. Tout autre comportement amène au litige… Chacun voulant avoir raison sur l’autre et c’est justement ce qu’il ne faut pas juger car nous entrons dans l’émotion et cette dernière n’est jamais bonne conseillère, surtout publiquement…

Sur les réactions que j’ai pu lire :

Ils étaient dans le plan, ils se font brouiller. (de mémoire, ne pouvant plus voir l’original) : Oui… et Non. Oui, parce qu’il est indiqué dans le plan que la SSB, la CW et les MGM sont autorisés dans cette portion. Non, pour deux raisons : la première est celle indiquée ci-dessus, pour cause de saison d’ES. La seconde parce que l’usage fait que cette portion est principalement SSB. C’est d’ailleurs indiqué dans la colonne ‘Usage’ avec le 144.300 comme centre d’activité. Comme c’est le centre de l’activité, on peut en déduire que tout autour c’est le même mode qui est employé. Alors à quoi ça sert ? Cela sert dans les cas où la propagation chute au point de ne pas pouvoir continuer en SSB. À ce moment là, il est souvent d’usage de passer en CW. On peut aussi passer en MGM bien entendu, mais quand cela n’est pas convenu d’avance comme c’est souvent le cas lors de chute brutale de propagation, c’est plus aléatoire. Dans ce cas là, il faut convenir du mode auparavant. Si c’est fait avec quelqu’un avec qui on à l’habitude de communiquer, c’est possible. Mais si cela est fait sur de l’aléatoire, on passe en télégraphie.

“Et si en plus des plans de bande il faut apprendre les coutumes par les druides érudits ça devient hyper compliqué :-P” : des générations de radioamateurs depuis près d’un siècle s’en sont sortis, cela devrait être du niveau des nouveaux arrivants de génération, X, Y, Z, voir Alpha. Nous, les boomers (vieux cons dans l’esprit des plus jeunes), ‘on n’est des vieux croutons qu’on comprend pas la jeune génération ma bonne dame…’ et pourtant on s’est adapté à des tas de trucs qui nous faisaient aussi suer que vous… Si, si, je vous assure…

– “Faisons un truc simple : Quand un QSO est en cours, qu’il est dans le plan de bande, même si ça heurte vos habitudes ou si le mode ne vous plaît pas, allez faire un tour 3kHz up. Frequency is in use” : Faisons plus simple encore. Quand ceci vous arrive, gardez ça pour vous, portez plainte ou remplissez une demande d’intervention par l’ANFR et laissez Twitter tranquille si vous ne voulez pas de discussions. Si vous cherchez à ce qu’on vous donne raison, c’est à un juge qu’il faut demander, pas à vos followers (dont je ne suis pas, suis là juste par RT)

“Ahhhh oui loi et coutumes…. Yerrrrrfff. Du coup pour pas froisser de susceptibles ce serait quoi les segments zen ?” : Voilà une bonne question ! :-P. J’y ai répondu en direct mais je refais. Si on regarde le plan de bande 144 MHz, on voit un endroit où il est écrit “Tous modes” entre 144.500 et 144.794. Si on regarde dans la colonne usage, on s’aperçoit qu’il y est indiqué “Centre d’activité data (MGM, RTTY, …)”. Bingo ! C’est bien là où j’aurais dû être pour faire des essais de modes ‘rigolo’. Et cerise sur le gâteau, on a droit à un maximum de 20 kHz de bande passante de signal ce qui fait que si on veut faire de l’AM, c’est dans ce coin là. Vous pouvez y faire vos essais en FM, en SSB, en SSTV, en RTTY et autres joyeusetés. C’est exactement ici (144,687,500) que nous faisions des essais il y a 20 ans de ces modes ‘rigolo’ comme le PSK31, MFSK16, Throb, Hellschreiber, etc. Il y a même eu un groupe de discussion pour parler de ces modes qu’on n’appelait pas encore MGM en 2002 !

Et on n’a pas encore parlé des ‘voies de service’ ! Allez faire de la flûte de pan sur 144.390 pendant une journée d’activité Hyper et on reparlera de l’histoire 🙂

Le Service amateur est une activité très encadrée. Par la règlementation amateur, qui est la seule à nous obliger au regard de la Loi. Par les recommandations IARU, qui permettent d’encadrer le terrain de jeu alloué par les administrations de chaque pays. Mais aussi, comme dans toute activité, par des usages, des habitudes.

Si l’on n’est pas enclin à respecter ces règles, à se soumettre à des recommandations internationales, ou se faire aux us et coutumes quasi centenaires de ceux qui sont passés avant, ce n’est pas l’activité qui vous sera le plus bénéfique. Si vous rêvez de liberté, de radio sans contrainte, choisir une autre voie vous sera probablement plus profitable.

F8BXI

A propos de F8BXI

Le voyage est la récompense…

5 commentaires à propos de “De l’esprit des plans de bandes IARU…”

  1. Je partage ce point de vue . J’ajoute que l’histoire du radio amateurisme ne devrait elle pas être mieux enseignée/connue par les nouveaux. Je vois des structures OM qui ignorent cela ! Dommage. Bien sympathiquement 73

  2. J’approuve dans la globalité la partie concernant la pédagogie sur les us et coutumes tel que nous avons pu débattre sur le grand chamboule-tout en 280 caractères 😀

    Après il est bon de considérer plusieurs choses :

    – Les deux années précédentes ont été une aubaine absolue pour beaucoup de monde (moi comprise !) pour passer leur license,
    – Durant ces 2 années les radio-clubs ont été fermés… Et même plus longtemps pour certains de ne disposant pas de vastes locaux,
    – Il y a une réalité qu’il vaut mieux entendre si on veut espérer la voir changer : Je ne cesse d’entendre de mon côté que beaucoup de radio-clubs ont progressivement mués, apéro-clubs où l’on va surtout pour ra[g/d]otter sur son quotidien, finalement peu parler de radio, lancer des débats stériles jusqu’à finir la journée dessus et n’allumer les postes que lors des contests… Et les mettre à la benne lorsqu’ils tombent en panne car ça risquerait de mettre en retard pour le prochain que de les réparer. Bref beaucoup de lieu où on parle et fait de la radio qu’anecdotiquement finalement. Au cas où tu en doutes j’inviterai un peu tout le monde que je connais et qui a témoigné une chose dans ce sens à venir raconter son expérience dans tes commentaires 😉 J’ai notamment voulu m’inscrire à un club à un endroit où je vais souvent dans une région lointaine et j’ai eu droit à faire 234Km pour rien car ils ont pas été foutus de mettre à jour leur site Web, des petites annonces périmées depuis près d’1 an, des excuses et que des excuses par contre ah oui “viens participer au contest”. La réponse fut courte… Je ne les citerai pas car toute circonstance est temporaire et tout le monde peut redresser la barre !
    – Encore une fois dès qu’il y a le moindre mouvement, la moindre initiative et le moindre petit air de fraicheur ? C’est directement écrasé du pouce par tous ceux qui veulent que tout soit fait suivant leur propre idée qui est la meilleure et qu’il ne faut surtout pas discuter : Mais ça c’est striiiiiictement partout et dans tous les domaines en France. Et là je témoigne pour m’être énormément impliquée dans beaucoup de domaines variés : Cela se rencontre systématiquement. C’est pour ça que dans tant de domaines on a l’impression de voir des petits bateaux qui avancent avec l’ancre qui racle au fond lorsque d’autres pays nous courent autour.

    Pour ma situation personelle vu que je suis copieusement citée dans ce post :
    J’ai la chance d’être à un endroit où siège un excellent radio-club, avec des hams très traditionnels CW/SSB/AM mais qui sont adorables, bidouilleurs, GENIAUX au point de d o n n e r e n v i e d’apprendre les techniques anciennes, de rajouter de la chaleur dans la pièce dans une douce odeur de poussière et de verre chaud (merci F6KBR y’all ROCK !) mais aussi des fana de (vraie) communication numériques prêts à tout essayer. d’autres gars prêts à monter très haut en fréquence. Ouvre n’importe quelle carte attenant à notre loisir et tu verras qu’on a des installations dans quasi tous les modes avec des gens actifs 🙂
    Seulement le Crocovirus est passé par là et pendant plus de 2 ans ? impossible d’y aller… Et effectivement toutes les vidéos YouTube/fils Reddit ou autres ne suffisent pas pour terminer de compléter un savoir personnel complet pour se lancer. On est d’accord.

    Mais en l’état et considérant ces circonstances : Qu’est-ce qui a empêché le Ham qui a brouillé le QSO de prendre son micro, profiter d’un des blancs qui fut systématiquement laissé entre chaque transmission. De s’insérer et de demander poliment de QSY en expliquant qu’habituellement siègent des QSO en phonie SSB aux alentours de 144.300MHz ? Ca aurait été entendu immédiatement. On aurait appris quelque-chose, et on aurait tous fini de passer une bonne journée.

    Non, de la hargne, de la véhémence et de la guerre de clocher “mon mode c’est le meilleur et eux c’est des saloperies”…
    A force je vais finir par souhaiter un test comportemental avec mise en situation pour les passages de license (à renouveler tous les 10 ans) car y’a l’art et la manière.

    Avec des gens comme ça, on apprend rien. et c’est triste à dire mais ça risque fort de pousser énormément de monde à ne pas vouloir apprendre.

    Avec sympathie,
    F4JDF.

  3. Bonjour Iso,

    Je ne commenterai pas point à point dans la mesure où nous sommes globalement d’accord. Sur les us et coutumes mais aussi sur le fond de ce que tu fais ressortir de certains aspects négatifs dans tes/vos contacts avec le radioamateurisme en général, les radios-clubs et certains OM en particuliers.

    Je ne reviens pas non plus sur l’OM qui a brouillé tes deux collègues. Il n’avait pas à avoir ce comportement, point à la ligne. Maintenant, devant ce type de comportement, est-ce qu’on doit se comporter tout aussi bêtement ? Doit-on avoir des réactions infantiles ? Doit-on les porter en public ? etc.

    Ce que j’ai voulu faire comprendre dans ce long texte, c’est qu’avant d’entrer dans une activité, on se renseigne, on apprend, on respecte les lieux avant d’y entrer et quand on le fait, on essaie d’y aller à tâtons. Et si dans les années 60/70 cela allait de soi, ce n’est plus le cas aujourd’hui pour les raisons indiquées dans mon texte.

    Ce n’est pas ‘votre faute’ ou la faute d’individus, mais plutôt le manque de discernement des nombreuses personnes qui ont pu avoir une influence sur le service amateur en France, notamment, si ce n’est pas exclusivement, notre association nationale. C’est à elle, comme le font l’ARRL, la RSGB, le DARC ailleurs, de penser l’avenir, d’observer la société et d’adapter notre activité aux différents publics qui se succèdent depuis des décennies.

    Autant elle a pu le faire — et poussé très fortement — pour intégrer les cibistes (les amateur radio, ceux qui font du DX sur 27), au point qu’aujourd’hui, il ne ressort des activités globales que cet aspect du trafic ; autant elle a été incapable de voir les changements de société qui pouvaient être intéressants pour l’activité, sur lesquels j’ai communiqué pendant une dizaine d’année, activité que sont celles des Makers / DIY principalement, puis des hackers (tech/ingé venant de l’informatique principalement).

    Cela a pour effet de laisser aussi pour compte les associations locales départementales qui naviguent au gré du gré du REF et pire, les radio-clubs qui eux font ce qu’ils veulent.

    Certains, en AL et/ou RC, ont à leur tête des personnes qui s’intéressent à l’extérieur et comprennent les changements. Ils engagent des projets techniques qui intéressent une nouvelle population tout en faisant évoluer leurs adhérents sur de nouvelles technologies. Il y en a de plus en plus mais encore trop peu. De l’autre côté, il y a les RC qui ne font que du concours et/ou de l’activité de château et autres incongruités diplômantes.

    Je comprends que géographiquement on peut ne pas avoir la chance de trouver le radio-club de ses rêves. La solution : créer le sien ! Avec l’immense avantage de ne pas créer un RC radioamateur mais quelque chose de plus générique dans lequel on peut aussi faire de la radio et éventuellement former de nouveaux radioamateurs 😉

    Au plaisir,
    F8BXI

  4. Bonjour Philippe et les autres,

    Votre poste reflète bien la/les conséquences de notre association (ou associations en générales comme vous le citez) qui n’a pas su prendre le tournant au bon moment mais je pense qu’ il n’y a pas que ça. Nous sommes arrivés à un niveau de ” j’en foutisme ” dans tous les domaines….

    Une des première chose que j’ai fait quand j’ai obtenu ma licence (il y a 10 ans maintenant mais accro à ce monde depuis 1993) fut d’imprimer les plans de bandes HF, VHF, UHF que j’ai même plastifié ! C’est un pense bête utile et nécessaire et qu’il est toujours pour moi en ce qui concerne les bandes VHF et au dessus que je fréquente peu.

    Vous parlez dans votre post de contacter l’ANFR, qui est bien entendu la procédure à suivre mais depuis que l’on ne paye plus de “redevance”, a-t-on encore un poids suffisant pour que l’on s’occupe de “nous” ??? Je me posais la question depuis un moment…

    Dans tous les cas, merci pour votre blog, que je lis irrégulièrement mais dont je trouve toujours fort intéressant et surtout “vrai” !
    73 Thierry, F4GVO

    • Bonjour Thierry,

      Merci du commentaire et de vos appréciations sur le blog.

      Je suis assez d’accord avec vous sur le “je-m’en-foutisme” général, on le constate tous les jours…

      Concernant plus particulièrement l’ANFR, le fait de payer ou non une taxe ne nous enlève/ajoute rien. La taxe rémunère un service spécifique pour son fonctionnement. Si notre taxe a été supprimée c’est, d’après une commission constituée à cet effet, qu’il a été constaté que le coût de la perception de cette taxe était supérieur à ce qu’elle rapportait. Ce qui a conduit à sa suppression. Au contraire d’une redevance, que l’on paie en échange d’un service, une taxe n’a pas ce caractère. Le ‘service’ rendu par l’ANFR est dorénavant financé par les impôts et donc un budget alloué à l’administration/ministère concerné(e).

      La taxe radioamateur disparue n’enlève rien aux services de l’ANFR. Vous aurez d’ailleurs remarqué, depuis cette disparition dont elle était informée bien avant nous, qu’elle a mis en oeuvre des projets d’automatisation des traitements et surtout de dématérialisation des demandes. Ceci afin d’alléger son travail, donc les ressources affectées à cette gestion.

      Et vous remarquerez aussi que, taxe ou pas, nous sommes traités exactement de la même manière : comme la dernière roue du carrosse. Voir dernier billet sur les JOP24.

      73 et encore merci,
      Philippe

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